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132 Oscillations, corrélations et synchronisation<br />

Figure 4.15 – Cube de Kanizsa. Nous percevons un cube dans cette image, de par la<br />

continuité des segments dans les disques, bien qu’aucun cube ne soit dessiné (Kanizsa 1979).<br />

d’enregistrer simultanément l’activité de plus d’une centaine de neurones, il a été<br />

montré que les corrélations des paires ne suffisent plus dans une population plus<br />

grande (Roudi et al. 2009). En revanche, l’intégration d’interactions d’ordre supérieur<br />

mais éparses permet de capturer avec une grande précision les statistiques<br />

de la population (Ganmor et al. 2011ab).<br />

4.5 Rôles computationnels des corrélations<br />

Nous pouvons maintenant tenter d’apporter des éléments de réponse à la problématique<br />

de notre thèse : les corrélations neuronales ont-elles un rôle computationnel<br />

? Bien que cette question reste aujourd’hui encore controversée, un faisceau<br />

d’indices laisse penser à notre avis que les corrélations jouent effectivement un rôle<br />

pour le codage et la computation. Nous présentons ici ces indices à la lumière des<br />

travaux expérimentaux et théoriques sur les corrélations présentés jusqu’ici dans<br />

ce chapitre.<br />

4.5.1 La théorie du liage perceptif<br />

Comment le cerveau est-il capable de traiter l’information de manière distribuée<br />

à travers des assemblées neuronales distantes ? Nos percepts nous paraîssent<br />

unifiés, alors que nous savons que différents aspects d’un même percept sont traités<br />

dans différentes zones cérébrales. La manière dont le cerveau est capable de<br />

relier ces différents aspects pour permettre une conscience perceptive unique est<br />

appelée problème du liage perceptif (Treisman 1996, Engel et Singer 2001). Il<br />

s’agit d’une notion à la frontière de la psychologie et de la philosophie. Ainsi, selon<br />

la théorie du Gestalt (forme) en psychologie (Kanizsa 1979), des objets distincts<br />

nous paraissent appartenir à un même objet s’ils partagent certaines caractéristiques<br />

communes (voir figure 4.15). La théorie du liage perceptif est aussi reliée<br />

aux théories neuronales de la conscience (Crick et Koch 1990).

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