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1.6 La transmission synaptique 35<br />

conduire les courants postsynaptiques de manière passive à la manière d’un câble<br />

électrique, mais ils contiennent aussi des canaux ioniques qui peuvent moduler<br />

la conduction des courants. De plus, les potentiels d’action générés au niveau du<br />

soma peuvent se rétropropager dans les dendrites, modulant ainsi la conduction<br />

des courants postsynaptiques. Ce phénomène joue probablement un rôle dans la<br />

plasticité synaptique.<br />

Ensuite, les courants postsynaptiques provenant de toutes les synapses parviennent<br />

au soma. Ces courants sont alors sommés algébriquement : les courants<br />

excitateurs dépolarisent le potentiel de membrane tandis que les courants inhibiteurs<br />

l’hyperpolarisent. Cette opération algébrique est à la base de la computation<br />

neuronale. L’effet global des courants postsynaptiques sur le potentiel de membrane<br />

dépend donc de l’importance relative des courants excitateurs par rapport<br />

aux courants inhibiteurs. Si les courants excitateurs sont plus importants, l’intégration<br />

synaptique provoque alors une dépolarisation du potentiel de membrane.<br />

Suffisamment importante, cette dépolarisation provoque alors la génération d’un<br />

potentiel d’action.<br />

On peut ainsi représenter schématiquement l’opération d’un neurone comme<br />

la combinaison d’une opération linéaire (sommation algébrique des courants excitateurs<br />

et inhibiteurs) et d’une opération fortement non linéaire (seuil). Cette<br />

idée est à la base de la modélisation en neurosciences, et sera largement développée<br />

dans les chapitres suivants. L’un des thèmes de cette thèse, la détection de<br />

coïncidences, a pour objet l’étude de l’impact de la synchronisation des potentiels<br />

d’action présynaptiques sur l’intégration synaptique et sur la probabilité de<br />

génération d’un potentiel d’action postsynaptique.<br />

Nous terminons cette section par une présentation de la plasticité synaptique.<br />

1.6.5 La plasticité synaptique<br />

Toute synapse est caractérisée à un instant donné par son poids synaptique :<br />

cette valeur quantifie la contribution d’un courant postsynaptique élémentaire (généré<br />

par un unique potentiel d’action présynaptique) à la dépolarisation ou l’hyperpolarisation<br />

du potentiel de membrane. Le poids peut être positif (excitation),<br />

négatif (inhibition) ou nul. La plasticité synaptique est le phénomène selon<br />

lequel les poids synaptiques évoluent au cours du temps en fonction notamment<br />

de l’activité pré- et postsynaptique.<br />

La plasticité synaptique joue un rôle crucial au sein du système nerveux et<br />

constitue notamment le substrat biologique de l’apprentissage et de la mémoire.<br />

On distingue généralement les différents phénomènes de plasticité selon leur durée<br />

et leur effet sur le poids synaptique. Cet effet peut être potentialisateur lorsque<br />

le poids augmente ou dépressif lorsque le poids diminue. Les différentes catégories<br />

de plasticité sont les suivantes.<br />

– La plasticité à court terme, qui agit sur une durée de quelques secondes.<br />

– La potentialisation à court terme (short-term potentiation ou STP)<br />

a lieu lorsque la transmission synaptique au niveau d’une synapse donnée<br />

se renforce sur une durée de quelques secondes suite à l’arrivée successive

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