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Discussion 253<br />

modèle montre que l’activation simultanée de 0.2% de synapses excitatrices provoque<br />

un potentiel d’action en sortie avec probabilité � 50%. Les neurones dans<br />

les conditions physiologiques du cortex sont donc particulièrement efficaces pour<br />

détecter des coïncidences très légèrement plus importantes que celles obtenues<br />

sous une hypothèse d’indépendance des entrées (voir la discussion dans Rossant<br />

et al. (2011c)).<br />

Régime équilibré et détection de coïncidences<br />

Comme on le voit, la distance moyenne du potentiel de membrane au seuil a<br />

un rôle crucial pour la sensibilité des neurones aux coïncidences. Cette distance<br />

provient directement du régime équilibré des neurones, notamment lorsque l’excitation<br />

moyenne compense l’inhibition moyenne dans les entrées. Dans le régime<br />

non équilibré, le neurone n’est plus sensible aux coïncidences mais agit plutôt<br />

comme un intégrateur. Il se trouve que le régime équilibré semble être le régime<br />

physiologique de la plupart des neurones corticaux. En effet, les études théoriques<br />

sur l’irrégularité de la décharge corticale (voir section 3.3) et sur la dynamique des<br />

réseaux récurrents (voir section 4.4.1) montrent que la considération de l’équilibre<br />

est en accord avec le comportement des neurones in vivo. Par ailleurs, la STDP<br />

tend à amener le réseau dans ce régime (voir section 4.5.3). Enfin, la distribution<br />

du potentiel de membrane de neurones in vivo obtenue dans plusieurs études est<br />

en accord avec l’état d’équilibre (Rossant et al. 2011c). Ainsi, les neurones corticaux<br />

sont probablement bien équipés pour être particulièrement sensibles aux<br />

coïncidences.<br />

Décharge dans le régime équilibré : bruit ou signal ?<br />

Dans les conditions du régime équilibré, le neurone décharge en réponse à des<br />

fluctuations positives du potentiel de membrane autour de sa moyenne. Ce régime<br />

équilibré correspond à celui proposé par (Shadlen et Newsome 1998) justement<br />

comme argument en faveur d’une théorie fréquentielle de la computation neuronale.<br />

Notre argument est plutôt que ce régime est au contraire favorable à une<br />

théorie impulsionnelle, car le neurone peut répondre de manière précise à des entrées<br />

synchrones dans ce régime. Le point central est l’interprétation donnée à<br />

ces fluctuations du potentiel de membrane : s’agit-il d’un bruit ou d’un signal ?<br />

Notre interprétation est que, si des fluctuations modestes peuvent éventuellement<br />

correspondre à du bruit, des fluctuations plus importantes que la moyenne de<br />

ces fluctuations (l’écart-type de ces fluctuations) peuvent être significatives justement<br />

parce qu’elles sont “inattendues”. Ces fluctuations importantes seraient<br />

obtenues par la synchronisation d’un nombre significatif de potentiels d’action<br />

présynaptiques. Ainsi, la décharge obtenue dans le régime équilibré pourrait très<br />

bien signifier la détection d’un signal, à savoir la synchronisation d’un nombre significatif<br />

(mais pas nécessairement très important, de l’ordre de quelques dizaines)<br />

de potentiels d’action présynaptiques.

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