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3.7 Théories fréquentielles et temporelles 101<br />

Chaos<br />

Le caractère chaotique de réseaux de neurones équilibrés a été montré de manière<br />

théorique et numérique, dans le cas de modèles de neurones binaires (Van Vreeswijk<br />

et Sompolinsky 1996, Vreeswijk et Sompolinsky 1998) ou impulsionnels (Banerjee<br />

et al. 2008), ainsi qu’à l’aide de données in vivo (London et al. 2010). Ce<br />

point est aussi un argument utilisé par les partisans de la théorie fréquentielle :<br />

un code temporel ne saurait être viable en présence d’une grande sensibilité du<br />

réseau à des petites perturbations sur les temps des potentiels d’action. Ainsi,<br />

selon Banerjee et ses collègues (Banerjee et al. 2008) :<br />

If information is to be coded in the precise timing of spikes of the<br />

internal neurons of a network, the timing of such spikes must be robust<br />

to perturbations, that is, small perturbations in the spike timing of the<br />

internal neurons induced by thermal or other noise must not result<br />

in successively larger fluctuations in the timing of subsequent spikes<br />

generated in the network. In the parlance of dynamical systems theory,<br />

the dynamics of cortical networks should not be sensitive to initial<br />

conditions.<br />

Or ce point de vue ne nous semble valable que pour un neurone individuel.<br />

Une grande sensibilité aux conditions initiales au niveau d’une assemblée de neurones<br />

n’est selon nous pas incompatible avec un codage temporel stochastique.<br />

En effet, les corrélations entre neurones peuvent être reproductibles tandis que la<br />

décharge individuelle des neurones ne l’est pas. La variabilité des temps d’émission<br />

des potentiels d’action n’empêche pas nécessairement la fiabilité de motifs de<br />

potentiels d’action au sein d’une assemblée de neurones (Izhikevich 2006). Mais<br />

ce point reste à être démontré clairement.<br />

Intégration ou détection de coïncidences ?<br />

Un autre point de désaccord est, comme on l’a vu précédemment, celui du<br />

mode de computation des neurones. Un intégrateur effectue une sommation algébrique<br />

de ses entrées avant d’appliquer au résultat une fonction non linéaire<br />

(seuil), indépendamment des temps d’arrivée des entrées. Ce modèle correspond<br />

à un intégrateur parfait, ou à un intègre-et-tire à fuite avec une constante de<br />

temps supérieure à l’ISI moyen (voir section 2.4). Or les données physiologiques<br />

indiquent que la constante de temps in vivo est de l’ordre de 5 ms (états de haute<br />

conductance, voir section 3.5) (Destexhe et al. 2003), tandis que la fréquence de<br />

décharge moyenne dans le cortex est de l’ordre de 1 Hz (valeur estimée à partir<br />

d’arguments métaboliques) (Attwell et Laughlin 2001).<br />

De plus, nous avons montré par des arguments théoriques, numériques, et<br />

expérimentaux, que les neurones bruités et équilibrés sont des détecteurs de coïncidences<br />

très précis. En revanche, les mêmes neurones agissent plutôt comme des<br />

intégrateurs lorsque le bruit conduit le potentiel de membrane moyenne à dépasser<br />

le seuil. Or le régime physiologique des neurones corticaux in vivo est l’état<br />

équilibré (voir section 3.5).

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