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18 Anatomie et physiologie du système nerveux<br />

L’axone<br />

L’axone peut mesurer plusieurs centimètres au total et conduit le potentiel<br />

d’action généré à sa base jusqu’à la terminaison axonale. Les extrémités de cette<br />

arborisation axonale forment des renflements appelés boutons présynaptiques.<br />

Ces terminaisons présynaptiques sont connectées aux épines dendritiques des neurones<br />

efférents. Ces épines forment ainsi le côté postsynaptique de la connexion,<br />

que l’on appelle aussi synapse. Il n’y a pas de contact physique au niveau de<br />

la synapse, mais un mince espace appelé fente synaptique. Cette connexion est<br />

unidirectionnelle et relie le neurone présynaptique au neurone postsynaptique. La<br />

transmission du signal se fait le plus souvent par l’intermédiaire de messagers<br />

chimiques (synapses chimiques) appelés neurotransmetteurs, qui sont libérés<br />

dans la fente synaptique lors de l’arrivée du potentiel d’action au niveau du bouton<br />

présynaptique. Il existe cependant aussi des synapses où il y a un contact physique<br />

entre les neurones et où l’influx nerveux se transmet directement (synapses<br />

électriques).<br />

L’axone est généralement recouvert d’une gaine lipidique protectrice appelée<br />

gaine de myéline. Cette gaine permet d’augmenter considérablement la vitesse<br />

de propagation du potentiel d’action le long de l’axone. Deux parties myélinisées de<br />

l’axone sont séparées par un nœud de Ranvier, partie non myélinisée d’environ<br />

un micron de longueur, où le potentiel d’action est regénéré avant de se propager<br />

au niveau de la partie myélinisée suivante jusqu’au prochain nœud de Ranvier :<br />

c’est la conduction saltatoire. La myéline est formée par la membrane de cellules<br />

gliales (cellules de Schwann dans le système nerveux périphérique, oligodendrocytes<br />

dans le système nerveux central). La perte de myéline, ou démyélinisation,<br />

est causée par certaines maladies comme par exemple la sclérose en plaques. Elle a<br />

des conséquences graves puisqu’elle altère sévèrement la communication nerveuse<br />

dans le système nerveux central et périphérique.<br />

Nous décrivons maintenant la composition anatomique de la membrane cellulaire,<br />

siège des phénomènes biophysiques à l’origine du fonctionnement du neurone.<br />

1.3.3 La membrane cellulaire<br />

La membrane cellulaire du neurone (figure 1.5), comme dans toute cellule,<br />

sépare le milieu extracellulaire du milieu intracellulaire. Elle est constituée d’une<br />

bicouche phospholipidique d’environ 8 nanomètres d’épaisseur, où chaque<br />

couche est formée d’un alignement bidimensionnel (feuillet) de phospholipides.<br />

Un phospholipide est composé de deux acides gras (queues hydrophobes) et d’un<br />

groupe phosphate polarisé négativement (tête hydrophile). Au sein de la bicouche<br />

phospholipidique, les têtes hydrophiles des phospholipides sont orientées vers la<br />

partie externe de la membrane, tandis que les queues hydrophobes sont orientées<br />

vers la partie interne.<br />

On trouve à la surface de la membrane cellulaire des glycolipides qui jouent un<br />

rôle dans le reconnaissance moléculaire. Des molécules de choléstérol se trouvent<br />

aussi dans la membrane pour renforcer son imperméabilité. La représentation des<br />

hélices alpha dans la figure 1.5 illustre la structure secondaire tridimensionnelle

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