2. - Academia de la Llingua Asturiana

appelle langue kistorique (cfr. Coseriu 1980 et 1981). ChaqueLD doit etre suffisamment "distante" des autres LD. On a misen rélief que les exemples privilégiés de Kloss (l'albanais, lebasque, le grec, le hongrois) représentent des membresuniques de leurs familles linguistiques ou des langues dontles langues-soeurs se trouvent géographiquement tres loind'elles et n'ont avec elles aucun contact direct. (cfr. MuljaciC.1986a). Ce choix n'est pas di¡ au hasard.J. E. Joseph (cfr. Joseph 1980b) déplore le fait que "nofixed abstand critena exist". En effet, tout dialecte doit Gtresuffisamment distant de tous les idiomes analogues et nonseulement toute LD. H. Kloss espérait en 1952 qu'un linguistevrai et propre pourrait un beau jour préciser le minimun dedistance structurale (all. Mindestabstand) suffisant pourdistinguer entre eux deux systemes ayant rang hiérarchiqueégal ou différent. On a compris avec le temps que la solutionde ce probleme n'est pas possible dans chaque cas concret avecdes purs moyens linguistiques et que dans l'analyse des faitssociaux il n'est pas possible d'appliquer des criteres se basantsur des magnitudes semblables a ceux qui nous servent pourclassifier les séismes selon leur "force" ou les astres selonl'intensité de leur lumiere.Le pire c'est qu'il y a des pairec de LD (par ex. le danoiset le suédois ou l'espagnol et le portugais) dont la distancestructuraie 'materielle' est moins grande que celie existantentre le piémontais et le sicilien, considérés dialectes de la LDitalienne!11 est relativement facile de dire que l'islandais et lenorvégien (ou le néerlandais et l'afrikaans) sont deux langues(malgré l'origine "commune" de membres de chaque paire)parce qu'une interruption totale ou quasi totale et longue dela communication a permis aux centres élaborationales de cesidiomes de "focaliser" les "propres" dialectes et de lesdifférencier ciairement des dialectes de la langue-soeur plusproche du point de vue sctuctural. Mais que faut-il faire sila communication n'a jamais été sérieusement menacée?Les autres cinq termes klossiens sont nouveaux dupoint de vue du concept qu'ils indiquent. Aussi sont-ils tresintéressants.Sur le plus célebre d'eux, le "toit" (all. Dach ) se basela distinction entre dialectes protégés (dits d'abord enclos et puisaussi chapeautés) (all. überdackte Dialekte) et les dialectes exposés(dits d'abord sauvages ) (all. dacklose Dialekte). Les parlants deces derniers dialectes ne se trouvent pas (ou plus) sous le "toit"de la LE respective (par ex., ils ne peuvent pas apprendre dansl'école primaire leur LE). C'est pour cela que ces dialectes ontune meilleure chance de s'émanciper de leur langue (cfr. lapaire le corse: le piémontais).H. Kloss avait observé aussi que les languec créolesexposées (c'est-adire celles parlées dans les colonies ou excoloniesdans lesquelles une autre langue officielle a évincéla langue des premiers colonisateurs) ont plus de chance dés'émanciper linguistiquement que les langues créoles protégées.Cfr. la paire le papiamento: le martiniquais. Cfr. ~uljazé1988d.Le sixieme teme klossien langue par distanciation quasidialectalisée (all. sckeindialektisierte Abstandsprache) a été forgépour indiquer una langue qui, apres avoir perdu sa formeélaborée, est en train de perdre la loyauté et l'estime de46