La prise en charge. Témoignage d'un Montagnais. - Les Classiques ...
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<strong>La</strong> <strong>prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong>. <strong>Témoignage</strong> d’un <strong>Montagnais</strong>. (1997) 38<br />
Emplois dans la réserve<br />
Retour à la table des matières<br />
Je me rappelle, il ne fallait pas faire d’extravagances dans les dép<strong>en</strong>ses. On a<br />
suivi des cours de formation <strong>en</strong> budget familial. Ça nous a beaucoup aidés. C’était des<br />
cours qui se donnai<strong>en</strong>t à Pointe-Bleue et ça [41] durait deux ou trois jours. C’était<br />
organisé par la Caisse populaire. C’était ouvert à tout le monde. On a notre caisse<br />
populaire à Pointe-Bleue, ça nous donne des avantages. Quand je suis allé suivre des<br />
cours <strong>en</strong> formation de coopérative, ils nous ont parlé d’une caisse. C’était le but ess<strong>en</strong>tiel<br />
pour se partir. Comme le moulin à scie, il marche toujours. À un mom<strong>en</strong>t donné,<br />
on était inquiet parce qu’il y a eu une baisse dans le prix du bois. Mais on pouvait<br />
fonctionner pour donner de l’emploi et non pour faire de l’arg<strong>en</strong>t. On visait plutôt la<br />
création d’emplois que de faire de la monnaie. <strong>La</strong> dernière année, on a fait un surplus.<br />
Le bois est v<strong>en</strong>du à l’extérieur. On a été chanceux parce qu’on a un acheteur. Luimême<br />
vi<strong>en</strong>t le chercher et on ne s’<strong>en</strong> occupe pas. Il pr<strong>en</strong>d tout notre bois, on a un<br />
contrat avec lui. Pour la construction ici, sur la réserve, une bonne partie du bois<br />
vi<strong>en</strong>t de notre moulin, étant donné que pour construire une maison ça pr<strong>en</strong>d du bois<br />
sec. Alors on fait des arrangem<strong>en</strong>ts avec les acheteurs. Je p<strong>en</strong>se qu’on fait de la<br />
bonne business, si on peut dire.<br />
Sur la réserve, on a aussi la Coop alim<strong>en</strong>taire. Ça fait deux ans qu’elle est <strong>en</strong> exploitation.<br />
À vrai dire, ça va pas pire. Ils nous disai<strong>en</strong>t au début, quand on a ouvert la<br />
coopérative alim<strong>en</strong>taire, qu’on n’arriverait pas à payer les salaires et notre loyer,<br />
c’était sur une période de cinq ans. Mais on a fait un peu de surplus l’année passée. Le<br />
pire problème qu’on a, c’est le remboursem<strong>en</strong>t de la taxe. Prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t, on doit<br />
42 000 $. C’est la taxe sur les cigarettes. C’est une taxe de la province. Ils pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />
beaucoup de temps à nous [42] rembourser, trois mois maximum. P<strong>en</strong>dant ce tempslà,<br />
il nous faut aller à la marge de crédit. C’est à du 13, puis du 14 et du 15 %. C’est ça<br />
qui nous nuit un peu pour faire un surplus. J’espère que ça va se régler parce qu’on a<br />
vu monsieur Gill négocier avec le side man. J’espère qu’il va trouver une solution.<br />
À l’ouverture de la coopérative, on était 220 membres. Ça s’est maint<strong>en</strong>u pas mal.<br />
Au début, il y a eu des non-Indi<strong>en</strong>s pour se partir parce qu’ils étai<strong>en</strong>t déjà dans une