La prise en charge. Témoignage d'un Montagnais. - Les Classiques ...
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<strong>La</strong> <strong>prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong>. <strong>Témoignage</strong> d’un <strong>Montagnais</strong>. (1997) 45<br />
pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas tout de suite. Ils t’<strong>en</strong>voi<strong>en</strong>t chez vous et ils t’appell<strong>en</strong>t quand ils ont<br />
besoin. J’avais [50] passé, j’étais dans la fleur de l’âge, j’avais 22, 23 ans. Un des<br />
responsables ici m’avait dit: «On va essayer de t’avoir une ext<strong>en</strong>sion.»<br />
Il a écrit une lettre et quinze jours après, j’ai eu une ext<strong>en</strong>sion comme aide-<br />
chasseur de mon père. Comme mon frère était décédé, je suis dev<strong>en</strong>u le souti<strong>en</strong> de<br />
ma famille. Il y <strong>en</strong> a plusieurs qui ont été <strong>en</strong>gagés dans l’armée: Joseph Gill, Hubert<br />
Jourdain et d’autres.<br />
Par la suite, mon grand-père a toujours travaillé. Il comm<strong>en</strong>çait à être âgé. Il<br />
travaillait ici, tranquillem<strong>en</strong>t. Il sciait son bois de poêle, il chauffait au bois. Il a t<strong>en</strong>u<br />
un petit magasin, un petit dépanneur. Il v<strong>en</strong>dait des cigarettes, du chocolat, etc. Il<br />
s’est toujours occupé un peu de la réserve, même s’il ne faisait plus partie du Conseil<br />
de bande, dans le temps. Il participait, il allait aux assemblées, donnait son opinion et<br />
il voulait que la réserve se développe davantage. Il s’est occupé itou des chasseurstrappeurs,<br />
comme monsieur Germain. Il allait les voir souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> forêt. Même s’il<br />
n’était plus capable de faire la chasse, il allait les visiter, les <strong>en</strong>courager.<br />
Il est allé avec des linguistes, un nommé monsieur Speck. D’ailleurs, c’était facile<br />
pour lui, il possédait les trois langues: l’anglais, le français et le montagnais. C’était<br />
facile d’échanger avec eux autres. Ils ont fait une étude itou sur la chasse et la<br />
trappe. Il y <strong>en</strong> avait un autre qui est v<strong>en</strong>u, je ne me souvi<strong>en</strong>s plus de son nom. Je p<strong>en</strong>se<br />
que c’est un monsieur Lips. Ils ont fait ça une couple d’années, si c’est pas deux ou<br />
trois ans. Ils ont prés<strong>en</strong>té ça au Ministère à Ottawa. À la suite de [51] ça, ils ont<br />
comm<strong>en</strong>cé à donner des terrains à des familles qui fréqu<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t la forêt, c’est-àdire<br />
qui faisai<strong>en</strong>t la chasse, la trappe. Avant ça, les Indi<strong>en</strong>s n’avai<strong>en</strong>t pas de terrains<br />
bi<strong>en</strong> attitrés à eux. C’est sûr que si tu allais vers les Passes Dangereuses, c’étai<strong>en</strong>t<br />
surtout les Germain qui allai<strong>en</strong>t par là. Ils n’étai<strong>en</strong>t pas dérangés. <strong>La</strong> division des<br />
terrains, ça s’est fait avec monsieur Morissette.