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Les larmes de Marie-Antoinette

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perdu <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>puis longtemps et que vous ignoriez ce<br />

qu’il était <strong>de</strong>venu ? C’est du moins ce que vous avez dit à<br />

la police ?<br />

— Justement parce que c’était la police. Il était si loin<br />

que se mettre à sa recherche eût compliqué les choses…<br />

sans servir à quoi que ce soit.<br />

— Vous nous l’avez dit à nous aussi, coupa Aldo sévère.<br />

— Je ne mentais qu’à peine. J’ai longtemps ignoré où il<br />

était au juste. C’est grand, l’Amérique du Sud et, en fait,<br />

c’est ce matin seulement que j’ai pu le situer. Maintenant<br />

tout est bien… et d’ailleurs nous allons nous marier…<br />

Toujours cette impression <strong>de</strong> récitation. Caroline<br />

débitait ses mots avec une sorte d’indifférence sans<br />

montrer la moindre joie à l’approche d’un événement<br />

important dans la vie d’une femme. M me <strong>de</strong> Sommières,<br />

qui l’observait avec attention, entra dans la comédie :<br />

— Voilà au moins une heureuse nouvelle ! Et qui nous<br />

rassure puisque vous allez retrouver un protecteur<br />

naturel, ajouta-t-elle, les yeux sur Aldo, avec une nuance<br />

interrogative à laquelle il répondit par un haussement<br />

d’épaules. Et je suppose que vous l’aimez ?<br />

— Oh oui !… Il est très beau ! dit-elle sans la moindre<br />

conviction.<br />

La bizarrerie <strong>de</strong> son comportement finit par arracher<br />

<strong>Marie</strong>-Angéline à ses élucubrations romanesques :<br />

— Et il rentre quand, ce cousin si beau ? Au fait, vous<br />

n’auriez pas une photographie ?

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