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Les larmes de Marie-Antoinette

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plus pour les Russes. Il faut vous dire : j’habite<br />

maintenant, pas loin d’ici, une mo<strong>de</strong>ste maison que ma<br />

femme a héritée d’un oncle qui la lui a fait attendre<br />

jusqu’à l’an <strong>de</strong>rnier ! Cent trois ans qu’il avait le bougre<br />

quand il a vidé sa <strong>de</strong>rnière bouteille <strong>de</strong> vodka ! Alors on a<br />

quitté Saint-Ouen pour s’y installer. Ça me complique<br />

bien un peu l’existence à cause <strong>de</strong> l’éloignement et je ne<br />

fais plus la nuit pour ne pas laisser Liouba seule, le coin<br />

étant retiré, mais elle est si contente d’avoir un jardin !<br />

Moi aussi d’ailleurs ! Voisiner avec les plants <strong>de</strong> fraisiers<br />

c’est plus agréable qu’avec le marché aux Puces. Et puis je<br />

me suis fait une clientèle avec le Trianon Palace… Mais au<br />

fait, vous voulez vraiment aller quai <strong>de</strong>s Orfèvres ?<br />

— Vous avez quelque chose contre ?<br />

— N… on ! sauf que je gar<strong>de</strong> l’impression tenace que le<br />

commissaire Langlois me prend pour un vieux fou <strong>de</strong>puis<br />

qu’avec votre ami Vidal… machin, on a déboulé chez lui au<br />

petit matin après une mémorable virée à Saint-Cloud.<br />

— Vous aviez fait un tel travail qu’il ne vous en a pas<br />

voulu longtemps. À propos, avez-vous vu Adalbert ces<br />

jours-ci ?<br />

— Pas <strong>de</strong>puis mon déménagement. Pourquoi me le<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>z-vous ? Vous ne savez pas où il est ?<br />

— Je sais qu’il est en Belgique, sans plus ! Je ne suis<br />

arrivé qu’il y a <strong>de</strong>ux jours, pour l’exposition <strong>de</strong> Trianon…<br />

— De Trianon ?… Par saint Vladimir, vous ne<br />

changerez jamais ? s’écria Karloff en partant d’un rire<br />

homérique sous lequel tremblèrent les vitres <strong>de</strong> son taxi…

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