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Les larmes de Marie-Antoinette

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étaient disposées sur la terrasse, autour <strong>de</strong> la pièce d’eau<br />

et sous les arbres. Elles portaient en leur centre <strong>de</strong>s<br />

surtouts <strong>de</strong> bois doré piqués <strong>de</strong> feuillages, <strong>de</strong> nœuds <strong>de</strong><br />

rubans bleus, <strong>de</strong> roses, <strong>de</strong> bruyères blanches comme les<br />

bougies. Le chiffre <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>-<strong>Antoinette</strong> était brodé en<br />

bleu et or sur toutes les serviettes <strong>de</strong>stinées à constituer<br />

autant <strong>de</strong> souvenirs. Enfin <strong>de</strong>s valets en perruques<br />

blanches et livrées bleu et blanc attendaient les convives.<br />

Le spectacle était ravissant et fut salué, d’entrée par <strong>de</strong><br />

nouveaux applaudissements. Violons et flûtes invisibles<br />

allaient accompagner le souper dont le chef du Trianon<br />

Palace avait composé le menu se référant autant que<br />

possible à ce que l’on servait dans le petit château <strong>de</strong> la<br />

Reine. Ce à quoi Aldo n’accorda aucun intérêt. Avec<br />

M me <strong>de</strong> Sommières et les Crawford il dut prendre place à<br />

l’une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tables d’honneur surélevées d’où l’on<br />

pouvait fort bien voir, en contrebas, celle où Gilles<br />

Vauxbrun éclatait littéralement d’orgueil en compagnie <strong>de</strong><br />

Pauline. Il est vrai qu’elle lui souriait souvent…<br />

Il s’était arrangé pour la rencontrer au moment où l’on<br />

quittait le Hameau. Confiant un instant Tante Amélie à<br />

Adalbert, il était allé vers elle assez vite pour que<br />

Vauxbrun n’ait pas le temps <strong>de</strong> l’emmener. « Il faudrait<br />

que j’aie une conversation avec celui-là, pensait-il. Qu’estce<br />

qui lui prend <strong>de</strong> l’accaparer avec <strong>de</strong>s airs <strong>de</strong><br />

propriétaire ? » Mais il se calma en la voyant faire<br />

quelques pas à sa rencontre avec un sourire radieux :<br />

— Pauline à Versailles ! Mais quelle merveilleuse<br />

surprise, murmura-t-il en baisant sa main juste un peu<br />

plus longtemps que ne l’autorisait le co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la politesse.

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