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Catalogue festival Guédiguian 2012 - Ciné Meaux Club

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même si chacun est en charge plus spécifi<br />

quement de certains projets. Ainsi <strong>Guédiguian</strong>,<br />

par exemple, produit ses propres<br />

fi lms, mais tous ses scénarios sont discutés<br />

et travaillés par le groupe. Et lui-même<br />

s’intéresse aussi aux projets des autres.<br />

Au fi l des années, la société a produit plus<br />

de trois cents fi lms de fi ction ou documentaires,<br />

de commande ou non, doublés<br />

parfois de réussites commerciales appréciables.<br />

Parmi les cinéastes produits, on<br />

compte tout d’abord le Belge Lucas Belvaux,<br />

le cinéaste le plus proche de la société<br />

(car nul ne bénéfi cie d’exclusivité), suivi<br />

étroitement par Patrick Sobelman. C’est en<br />

partie à Agat que l’on doit la remarquable<br />

trilogie Un couple épatant, Cavale, Après la<br />

vie (2002), suivie de La Raison du plus faible<br />

(2006) et Rapt (2009). Mais aussi Pierre<br />

Trividic et Pierre Mario Bernard (Dancing,<br />

2003 ; L’Autre, 2008), Michel Spinosa ou Cédric<br />

Kahn (Roberto Zucco, 2001). Pour donner<br />

une idée de l’éclectisme de la production,<br />

on peut citer parmi les dernières en<br />

date une fi ction d’Isabelle Czajka, D’amour<br />

et d’eau fraîche (2010) et le documentaire<br />

de Yasmina Adi Ici on noie les Algériens, 17<br />

octobre 1961 (2011).<br />

Robert <strong>Guédiguian</strong>, de son côté, a plus<br />

spécialement suivi les fi lms de Jean-Jacques<br />

Zilbermann (Les Fautes d’orthographe,<br />

2004), Amos Gitaï (Free Zone, 2005),<br />

Ducastel et Martineau (Crustacés & coquillages,<br />

2005), Laurent Achard (Le Dernier<br />

des fous, 2006), Hiner Saleem (Les Toits de<br />

Paris, 2007) ou Eléonore Faucher (Gamines,<br />

2009). Cette activité de producteur,<br />

il la considère comme son vrai métier, au<br />

sein duquel son activité de cinéaste n’est<br />

qu’une « activité du dimanche ».<br />

Agat Films & Cie et sa petite sœur Ex nihilo<br />

ont aussi mené à bien des projets impliquant<br />

René Allio (avec qui <strong>Guédiguian</strong> signe<br />

un documentaire sur leur ville natale<br />

Marseille ou la vieille ville indigne), Solveig<br />

Anspach, Jean-Christophe Averty, Didier<br />

Bezace, Luc Bondy, Peter Brook, Dominique<br />

Cabrera, Carolyn Carlson, Claire Devers,<br />

BIOGRAPHIE<br />

15<br />

Pascale Ferran, Jean-Claude Gallotta, Lech<br />

Kowalski, Mahamat-Saleh Haroun, Ariane<br />

Mnouchkine, Gérard Mordillat, Agnès Obadia,<br />

Eric Pittard, Pierre Salvadori, Peter Sellars,<br />

Claire Simon, Jean-Pierre Thorn, Paul<br />

Vecchiali… Enfi n, la société a développé<br />

des partenariats particuliers avec des chaînes<br />

de TV (Metropolis sur Arte, c’est elle)<br />

ou des institutions (la Comédie-Française,<br />

etc.) qui lui assurent des rentrées régulières<br />

et pérennisent son activité – maintenant<br />

bien identifi ée.<br />

Un cinéma d’auteur populaire ?<br />

Il convient maintenant de revenir un peu<br />

en arrière, au moment où le nom de <strong>Guédiguian</strong><br />

commence à circuler dans le milieu<br />

du cinéma. <strong>Guédiguian</strong> et Milesi, les<br />

Age et Scarpelli d’Agat, se mettent à l’écriture<br />

du fi lm suivant. À la vie, à la mort ! reprend<br />

les mêmes techniciens et les mêmes<br />

comédiens avec deux ou trois nouveaux :<br />

Jacques Gamblin pour sa seule incursion<br />

dans la troupe, le jeune Farid Ziane et Laetitia<br />

Pesenti, qui n’ambitionne pas d’être<br />

comédienne mais accepte de faire un bout<br />

de chemin avec <strong>Guédiguian</strong>. Ce sixième<br />

long métrage est tenu par quelques critiques<br />

comme le plus authentique des fi lms<br />

du Marseillais. Tourné comme d’habitude<br />

dans l’allégresse et la brièveté de l’automne<br />

1994, non loin de l’Estaque, il raconte<br />

l’histoire de parents et d’amis cabossés<br />

par la vie (solitude, chômage, drogue) qui<br />

fi nissent par retrouver le sens du collectif,<br />

de la communauté et de la solidarité. Entre<br />

farce et tragédie, un homme va se sacrifi<br />

er pour assurer la survie de tous. Nos<br />

scénaristes y convoquent Brecht, la vierge<br />

Marie en femme de ménage, Le Beau Danube<br />

bleu, la Guerre d’Espagne en fresque<br />

et en chansons, la lutte des classes, un légionnaire<br />

allemand au grand cœur, le tout<br />

dans un cabaret miteux du Ponteau, « Le<br />

Perroquet bleu », dont l’enseigne constitue<br />

un phare dérisoire, par opposition à celles<br />

d’une zone commerciale, ouvrant le fi lm.<br />

Celui-ci reçoit moult éloges critiques et fi nit<br />

<strong>Catalogue</strong> <strong>festival</strong>.indd 15 18/01/<strong>2012</strong> 02:06:33

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