Catalogue festival Guédiguian 2012 - Ciné Meaux Club

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SCÉNARIO Robert Guédiguian Jean-Louis Milesi PHOTOGRAPHIE Bernard Cavalié MONTAGE Bernard Sasia DÉCORS COSTUMES Michel Vandestien SON Laurent Lafran MUSIQUE Strauss Mendelssohn Carlos Puebla Jacques Menichetti PRODUCTION Agat Films & Cie À LA VIE, À LA MORT ! 1995 ▪ France ▪ Couleur ▪ 100 minutes ▪ 1.66 ▪ Mono Ils s’aiment tous depuis longtemps. A l’Estaque, coincé entre raffi neries et mer, un cabaret leur sert de refuge. Bien que Vénus se drogue et se prostitue ; que Farid soit orphelin et à la rue ; que José, Patrick et Jaco soient chômeurs de longue durée ; que Marie-Sol, malgré toutes ses prières, n’arrive pas à avoir un enfant ; que Papa Carlossa soit coincé dans un fauteuil roulant à la suite d’un accident ; et que Joséfa se trouve trop vieille... Ils essaient de continuer à s’aimer, généreux jusqu’au sacrifi ce. FILMOGRAPHIE 30 INTERPRÉTATION Ariane Ascaride (Marie-Sol) Jacques Boudet (Papa Carlossa) Jean-Pierre Darroussin (Jaco) Jacques Gamblin (Patrick) Gérard Meylan (José) Jacques Pieiller (Otto) Pascale Roberts (Joséfa) Laetitia Pesenti (Vénus) Farid Ziane (Farid) Frédérique Bonnal (la femme de Jaco) Alain Lenglet (le patron de Marie-Sol) Pierre Banderet (l’homme politique) Catalogue festival.indd 30 18/01/2012 02:06:35
EXTRAITS DE L’ARTICLE D’ERIC DEROBERT PARU DANS POSITIF N°417, NOVEMBRE 1995 A la vie, à la mort ! L’autel de la modernité Pour sa cinquième réalisation – sa sixième, si l’on tient compte de L’Argent fait le bonheur, mis en scène pour la télévision – Robert Guédiguian fi lme encore Marseille et le quartier de l’Estaque, dirige toujours les mêmes acteurs, ponctue inlassablement sa bande sonore de quelques musiques classiques, et continue de raconter l’histoire de sa génération (et de quelques autres). En guise de résumé des épisodes précédents, à l’usage des lecteurs non familiers de l’œuvre de Guédiguian, sachez donc que Marseille et son quartier populaire de l’Estaque, en forme de cinéma-vérité (Dernier été), le cinéma historique (Rouge midi), de cinéma intimiste (Ki lo sa ?), de cinéma catastrophe (Dieu vomit les tièdes) ont successivement défi lé sous l’œil de sa caméra, que quatre acteurs (dont trois sont encore présents ici : Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan) y tinrent des rôles essentiels puis le rôle collectif d’un groupe, disons, anarcho-communiste, que Vivaldi et Pergolèse y fi rent leurs classes comme compositeurs de musique de fi lm, et l’on y lut les désenchantements de ceux des post-soixante-huitards qui ne se résolurent pas à s’abonner à Libération (et encore moins, il va sans dire, au Figaro). […] Tout ça pour dire que A la vie, à la mort ! ne part pas de zéro, mais repart de zéro, à l’image de ses protagonistes et d’un quartier de l’Estaque fi lmé en déshérence, à l’habitat improbable d’où émergent quelques cahutes et un bar décrépi – malgré son enseigne clinquante –, essentiellement fréquenté par quelques vieux. Déambulent, autour de ce bar, les électrons perdus d’un groupe éclaté, dont le fi lm va décrire la lente recomposition puis la renaissance embryonnaire. Pour ce faire, la construction papillonne d’un personnage à l’autre : ils ne sont pas moins de neufs, tour à tour porte-parole et centres d’intérêt privilégiés entre lesquels le fi lm circule. Ils ont tous une importance égale, fi gures du passé et de l’avenir, fi gures sociales, aussi, de la misère contemporaine. […] ARTICLE DANS POSITIF 31 Le groupe, rafi stolé, a et aura besoin d’icônes pour se donner du courage : les fusillés de la Guerre civile sont dessinés sur un frigidaire par l’aïeul invalide qui espère encore en la révolution, sa fi lle, qui espère avoir un enfant, peint une image pieuse dont l’impuissance sera sanctionnée ; quant au personnage de Vénus qui ne croit en rien, c’est une icône à elle toute seule, aux contours botticelliens. Le groupe restera cependant incomplet, puisque l’un des protagonistes poussera un sens très calculateur du sacrifi ce jusqu’à un plus haut degré encore que ne le faisait le héros de Quelques jours avec toi de Claude Sautet, les modalités de l’assurancevie se substituant à celle du code pénal. A cause de ce personnage, qui tend à démontrer que la rationalité fi nancière n’est pas l’apanage des grands de ce monde, Robert Guédiguian prend cette fois la tangente du happy end qui lui tendait les bras. La vie n’est pas un mélodrame, mais, que diable, ce n’est pas non plus un conte de fées. Eric Derobert Catalogue festival.indd 31 18/01/2012 02:06:35
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L’Ardoise Un restaurant, une ambi
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