Guide de prise en charge de l'infection à VIH chez l'enfant - Grandir ...
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– une courbe <strong>en</strong> <strong>de</strong>nts <strong>de</strong> scie peut faire évoquer <strong>de</strong>s infections <strong>à</strong> répétition, avec abs<strong>en</strong>ce<br />
<strong>de</strong> récupération pondérale <strong>en</strong>tre 2 épiso<strong>de</strong>s. Dans cette tranche d’âge, il faudra insister<br />
sur la prév<strong>en</strong>tion et <strong>prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>de</strong>s diarrhées, car l’<strong>en</strong>fant est plus souv<strong>en</strong>t <strong>à</strong> terre<br />
que p<strong>en</strong>dant les premiers mois <strong>de</strong> vie ;<br />
– comme pour les nourrissons plus jeunes, une cassure rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la courbe, associée <strong>à</strong><br />
<strong>de</strong>s poly-adénopathies, <strong>de</strong>s infections bactéri<strong>en</strong>nes sévères (ou répétées), un muguet<br />
persistant doit faire suspecter une infection par le <strong>VIH</strong> évolutive ;<br />
– <strong>en</strong>fin, une cassure <strong>de</strong> la courbe avec une toux chronique fébrile doit faire évoquer une<br />
tuberculose.<br />
Le sevrage <strong>de</strong> l’allaitem<strong>en</strong>t au sein doit être <strong>en</strong> cours. Evaluer sa réalité, les difficultés<br />
physiques (douleurs, <strong>en</strong>gorgem<strong>en</strong>t), psychologiques (perturbation <strong>de</strong> la relation mère<strong>en</strong>fant)<br />
et relationnelles (avec l’<strong>en</strong>tourage) que ce sevrage peut <strong>en</strong>trainer.<br />
L’exam<strong>en</strong> clinique et neurologique :<br />
En particulier, doiv<strong>en</strong>t alerter <strong>à</strong> cet âge :<br />
– une latéralisation franche (<strong>à</strong> cet âge <strong>en</strong>core, l’usage prédominant d’un côté doit faire<br />
évoquer un déficit <strong>de</strong> l’autre côté : hémiparésie, hémiplégie) ;<br />
– l’abs<strong>en</strong>ce du réflexe <strong>de</strong> parachute <strong>à</strong> 12 mois (apparaît vers 7-8 mois et persiste toute<br />
la vie) ;<br />
– l’abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> la pince “pouce-in<strong>de</strong>x” ;<br />
– un <strong>en</strong>fant sil<strong>en</strong>cieux, peu intéressé par l’<strong>en</strong>tourage (déficit s<strong>en</strong>soriel ? neurologique ?<br />
<strong>en</strong>fant douloureux ?).<br />
Comme lors <strong>de</strong>s autres consultations, un retard dans les acquisitions psychomotrices<br />
ou une perte <strong>de</strong>s acquis (perte <strong>de</strong> la station assise sans appui, par exemple), une cassure<br />
<strong>de</strong> la courbe <strong>de</strong> croissance du périmètre crâni<strong>en</strong> doit faire évoquer une <strong>en</strong>céphalite<br />
<strong>à</strong> <strong>VIH</strong> et discuter la mise sous ARV. Att<strong>en</strong>tion : un <strong>en</strong>fant malnutri peut prés<strong>en</strong>ter un<br />
retard <strong>de</strong>s acquis psychomoteurs. Ils se corrigeront si la malnutrition est rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t<br />
<strong>prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong>.<br />
Le statut vaccinal :<br />
Les trois doses <strong>de</strong> vaccin p<strong>en</strong>taval<strong>en</strong>t, les <strong>de</strong>ux (ou trois selon les PEV) doses <strong>de</strong> vaccin<br />
anti hépatite B (et si possible les trois doses <strong>de</strong> vaccins anti pneumocoque), le vaccin<br />
contre la rougeole doiv<strong>en</strong>t avoir été faits.<br />
Le BCG doit être discuté <strong>en</strong> fonction du statut <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>fant (voir planification).<br />
Le statut par rapport au Vih : la sérologie trouve plus d’intérêt.<br />
Vers 12 mois, <strong>en</strong>viron 90% <strong>de</strong>s nourrissons exposés au <strong>VIH</strong> ont perdu les anticorps maternels.<br />
En l’abs<strong>en</strong>ce d’infection, ces nourrissons prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une sérologie négative.<br />
La sérologie peut être indiquée <strong>à</strong> un an :<br />
– <strong>chez</strong> les nourrissons sevrés <strong>de</strong> l’allaitem<strong>en</strong>t maternel <strong>de</strong>puis au moins 6 semaines. Elle<br />
n’a <strong>de</strong> valeur dans ce cas que si elle est négative ;<br />
– si une infection par le <strong>VIH</strong> est cliniquem<strong>en</strong>t suspectée (<strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce d’accès rapi<strong>de</strong> <strong>à</strong> la<br />
PCR). Si elle et positive, elle pourra faire discuter la poursuite <strong>de</strong> l’allaitem<strong>en</strong>t maternel<br />
(indiquée jusqu’<strong>à</strong> 2 ans <strong>en</strong> cas d’infection) ;<br />
– si un <strong>en</strong>fant débute son suivi <strong>à</strong> l’âge <strong>de</strong> 1 an, pour confirmer l’exposition (si positive) ou<br />
écarter une infection (si négative et <strong>en</strong>fant sevré <strong>de</strong>puis au moins 6 semaines).<br />
L’observance et la tolérance <strong>de</strong>s traitem<strong>en</strong>ts <strong>chez</strong> la mère et l’<strong>en</strong>fant :<br />
• Traitem<strong>en</strong>ts prév<strong>en</strong>tifs :<br />
Dans le cas d’un allaitem<strong>en</strong>t protégé, l’observance <strong>de</strong> la mère (ou du nourrisson)<br />
au traitem<strong>en</strong>t ARV prophylactique est fondam<strong>en</strong>tale, <strong>en</strong> particulier dans cette phase<br />
d’alim<strong>en</strong>tation mixte.<br />
Le suivi <strong>de</strong> l’observance doit rester une priorité jusqu’<strong>à</strong> la fin du sevrage, plus une<br />
semaine.<br />
L’observance <strong>de</strong> la prophylaxie par le cotrimoxazole sirop doit être réalisée.<br />
• Traitem<strong>en</strong>ts curatifs :<br />
Si le TARV curatif a été débuté <strong>chez</strong> l’<strong>en</strong>fant, il faut s’assurer qu’il accepte <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre<br />
les sirops, que la mère a bi<strong>en</strong> compris les <strong>en</strong>jeux <strong>de</strong> l’observance, <strong>en</strong> particulier si l’<strong>en</strong>fant<br />
est <strong>en</strong> bonne santé appar<strong>en</strong>te. Si les posologies ont été augm<strong>en</strong>tées (la posologie<br />
<strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s molécules doit être <strong>à</strong> nouveau augm<strong>en</strong>tée <strong>à</strong> partir <strong>de</strong> 10 kg), vérifier<br />
que les prescriptions ont été appliquées. Récupérer et partager les résultats d’un bilan<br />
biologique év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t prescrit <strong>à</strong> la consultation précé<strong>de</strong>nte (mesure du taux <strong>de</strong><br />
CD4 3 <strong>à</strong> 6 mois après le début du traitem<strong>en</strong>t, contrôle du taux d’hémoglobine 2 <strong>à</strong> 3 mois<br />
après le début d’un traitem<strong>en</strong>t par AZT). Att<strong>en</strong>tion, un petit nourrisson qui pr<strong>en</strong>ait bi<strong>en</strong><br />
jusqu’alors ses sirops peut comm<strong>en</strong>cer <strong>à</strong> faire <strong>de</strong>s difficultés pour les pr<strong>en</strong>dre.<br />
Le risque infectieux induit par l’<strong>en</strong>tourage et l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> particulier tuberculeux,<br />
mais aussi les infections respiratoires et intestinales. Le risque d’infection par le<br />
plasmodium (paludisme) reste important <strong>à</strong> évaluer.<br />
Les mécanismes <strong>de</strong> souti<strong>en</strong> socio-familiaux :<br />
L’alim<strong>en</strong>tation diversifiée doit désormais être prédominante et l’alim<strong>en</strong>tation lactée complém<strong>en</strong>taire.<br />
Si possible, et notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cas <strong>de</strong> croissance pondérale médiocre, l’apport<br />
lacté doit être poursuivi au-<strong>de</strong>l<strong>à</strong> d’un an. Si c’est impossible, l’arrêt du lait doit être<br />
comp<strong>en</strong>sé par une alim<strong>en</strong>tation diversifiée et <strong>en</strong>richie. Il faut vérifier que la mère a les<br />
moy<strong>en</strong>s matériels et les connaissances pour réaliser cette étape délicate du sevrage :<br />
appui <strong>de</strong> son part<strong>en</strong>aire et <strong>de</strong> la famille, participation <strong>à</strong> un groupe d’éducation nutritionnel<br />
(ateliers culinaires), souti<strong>en</strong> nutritionnel pour elle-même ou pour son <strong>en</strong>fant…<br />
La connaissance du statut <strong>de</strong>s autres membres <strong>de</strong> la famille<br />
(autres <strong>en</strong>fants, père <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>fant, coépouses…) :<br />
Vérifier dans le dossier si le statut <strong>de</strong>s autres <strong>en</strong>fants, du père, est connu.<br />
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