13.07.2013 Views

Téléchargement complet de l'ouvrage - Les Bibliothèques Virtuelles ...

Téléchargement complet de l'ouvrage - Les Bibliothèques Virtuelles ...

Téléchargement complet de l'ouvrage - Les Bibliothèques Virtuelles ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

E P I S T R E.<br />

3i0%^$ IN Q fepmaines après la mort <strong>de</strong> feu Monfeigneurle Duc <strong>de</strong> Guy-<br />

I^Éà ^e François <strong>de</strong> Lorraine, me furent enuoyez <strong>de</strong> la part d'vn mien<br />

"~~ " amy trois petits liures, lefquels auoient efté fecrettementeompofez<br />

<strong>de</strong>ux ou trois moisauparauantle<strong>de</strong>ceds dudit Seigneur, par quel¬<br />

que Miniflreau <strong>de</strong> Genéue,& <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>fcouuens, publiez, & im¬<br />

primez à Orléans contre moy, aufquels comme par contrainte i'ay<br />

refpondu cncepre'ent liure: Atteftant D iev & les hommes, que iamais ie n'eu<br />

<strong>de</strong>firny volonté d'offenfer perfonne, <strong>de</strong> quelque qualité qu'elle foit, fi<strong>de</strong>fortunc<br />

il ne m'eft aduenu d'eferire chofes , lefquelles n'eftoient incogneués feulement aux<br />

petits enfans, tant s'en faut qu'elles le fulTent <strong>de</strong>s Hiftoriographes <strong>de</strong> noftre temps,<br />

qui fanspaffion ont délibéré rendre <strong>de</strong> poincl: en poindt fidèle tefmoignage <strong>de</strong>nos<br />

guerres ciuiles à la poftenté Bien eft vray que mon princip 1 but &vraye intention<br />

a toufiours cfte <strong>de</strong> taxer &blafmer ceux, qui fous ombre <strong>de</strong> l'Euangile , comme les<br />

hommes non paffionnez pourront facilement cognoiflre par mes ceuures , ont<br />

commis <strong>de</strong>s adtes tels que les Scy thesn'oferoient , ny ne voudroient feulement auoir<br />

penfé. Donc quiconque fois, Predicant, ou autre, qui m'as voulu mal-heureufementc.lomnier,ietefupplic<br />

<strong>de</strong> prendre en gré cefle refponfe, t'affeurant que il<br />

i'auois meilleure cognoiîlancc <strong>de</strong> toy, que tu n'en ferois quitte à fi bon marché, &<br />

au lieu <strong>de</strong> quinze ou leize cens vers que iet'enuoye pour refehaufer ta colère, ieferois<strong>de</strong>tavie<br />

vne Ilia<strong>de</strong> entière. Carie me trompe, ou ton froc jette aux orties, ou<br />

quelque mémorable impofture, ou autre chofe <strong>de</strong> pareille farine, me fourniroient<br />

argumens aflez fuffifans pour t'imprimer fur le front vne marque qu'aifément tu<br />

ne pourrois effacer le ne fais point <strong>de</strong> doute , que ta malice ne ie foit maintesfois ef¬<br />

forcée <strong>de</strong> vouloir fous couleur <strong>de</strong> belles paroles, irriter les Princes & Seigneurs con¬<br />

tre moy,interpretant fauffement mes efcrits,voire iufques àfaire courir vn bruitpar<br />

cefte ville, que leur gran<strong>de</strong>ur me braiToit iene fçay quoy <strong>de</strong> mauuaife digellion.<br />

Quant à moy, ie les eftime Princes & Seigneurs l] magnanimes & généreux, que ie<br />

n'encroy rienjm'alfeurantqu'ilsnevoudroienteftreminiftres <strong>de</strong> la mefehante vo¬<br />

lonté d'vn fi petit galand que toy : auffi auroient- ils bien peu <strong>de</strong> louange d'offenfer<br />

vn Gentil homme <strong>de</strong> bonne race & <strong>de</strong>bonnepart, comme ie fuis, cogneu& tenu<br />

pour homme <strong>de</strong> bienffi ce n'eft <strong>de</strong> toy,ou <strong>de</strong> tes femblablesjpar toute la France,fans<br />

premièrement fçauoir <strong>de</strong> fa propre bouche fes raifons,& laverité.Etpource,Predicant<br />

mon amy. ie teconfeille <strong>de</strong> biffer déformais en repos tels ccigncurs, dont les<br />

gran<strong>de</strong>urs, intentions & entreprîtes ne<strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la querelle <strong>de</strong> mes elcritsny<br />

<strong>de</strong>s tiens, fans prouoquer dauantage leur courroux contre moy, qui leur fuis plus<br />

que tu n'es , très- humble , & très- obeiffant feruiteur.Or comme ie ne fuis pas fi mal<br />

accompagné <strong>de</strong> iugement & <strong>de</strong> raifon que ie m'eftime <strong>de</strong> leur qualibre : auffi faut-<br />

il que tu penfes, Predicant, que ie ne fuis rien moins que toy. Le camp eflou-<br />

uert, les lices font dreffiées, les armes d'encre & <strong>de</strong> papier font faciles à trouuer:<br />

tun'auras point faute <strong>de</strong> pafTe- temps. Mais àla vérité, ie voudrois que pour efprouuer<br />

mes forces, tu m'euffes prefente vn plus ru<strong>de</strong> champion. Car i'ay le courage tel,<br />

Z Z Z%z iij<br />

© Centre d'Étu<strong>de</strong>s Supérieures <strong>de</strong> la Renaissance - Tours

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!