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DÈS POEMES. i$$<br />

Qui tenant le milieu pour bon eft approuué,<br />

StDiEVla concè<strong>de</strong> aux hommes , pour les<br />

D'Apollon, qui t'eflime, y tefuit volontiers,<br />

Afin qu'en noftre France , vn feul Greuin<br />

fare affemble<br />

Apparoiftre en renom par-<strong>de</strong>ffus le vulgaire,<br />

Duquelfefontpolis mille autres artifians,<br />

La do<strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, & les vers tout enfemble.<br />

. Lefquels fiont eflime?^ entre les mieux difians. :<br />

'Par vn vers héroïque ils ont mis en bifloire ( LA GRENOVILLE.<br />

Des Princes y <strong>de</strong>s Roys la pro'ûeffe (^ U<br />

àoire: A Remy BelleaV.<br />

Et comme fieruiteurs <strong>de</strong>Bellonne y <strong>de</strong> Mors,<br />

Ont au fion <strong>de</strong> leurs vers animé lesfoldars: |S£3ft Ous t'eflimonsvnéDéeffe,<br />

Ils ontfur l'eficbajfautpar feintes prefientée Hftit Gente Grenouille , qui fians ceffe<br />

La vie <strong>de</strong>s humains en <strong>de</strong>ux fortes chantée, ' Au fond <strong>de</strong>s ruiffelets herbeux<br />

Imitant <strong>de</strong>sgrands ?{oys la trifte affeÛien Te <strong>de</strong>fiaitères quand tu veux :<br />

Et <strong>de</strong>s peuples menus la commune aClion. Et iamais lofoif'véhémente<br />

Lo plainte <strong>de</strong>s Seigneurs fut dite Tragédie,<br />

VoClion du communfut dite fomedie.<br />

Qui l'Eflé les gorges tourmenté<br />

Du pauure peuple & <strong>de</strong>sgrands Rois^<br />

JL,'argument du Comique efl <strong>de</strong> toutes faifons, Ne te tourmente: car tu bois<br />

Mois celuy du Tragique eft <strong>de</strong>peu <strong>de</strong> maifins.<br />

D'Athènes, Troye, Argas,<strong>de</strong> Thebes y My-<br />

( Hé Dieu , que ie porte <strong>de</strong>nuie<br />

Auxfélicite? <strong>de</strong> ta vie !)<br />

cènes A gorge ouuerte ,fious les eaux,<br />

Sont pris les argumens qui contiennent aux Comme la Royne <strong>de</strong>s ruiffeoux.<br />

Scènes: Quand tu es fiur lo riue herbue;<br />

Rome t'en a donné, que nous voyons ici, Aux rais du Soleil efeenduë,<br />

Et crains que les François ne t'en donnent Que tu es aife ! fe vn b<br />

auffi. Paffe parla mourant <strong>de</strong> fieuf,<br />

Jo<strong>de</strong>lle le premier d'vne plainte hardie, Tu enfles Contre la grand' befee<br />

Françoifiement chanta lo Grecque Tragédie, Sifort les veines <strong>de</strong> la tefle,<br />

Puu en changeant <strong>de</strong> ton, chanta <strong>de</strong>uant nos<br />

Rois<br />

Et coaces d'vn fe haut bruit,<br />

Que <strong>de</strong> crainte le buf s'enfuit,<br />

La ieune Comédie en langage François, Toy <strong>de</strong>meurant fur l'herbe eftcffe,<br />

Etfi bien les fionno que Sophocle y Menan- Des on<strong>de</strong>s lo feule Maiflreffe.<br />

dre, En ton Royaume le firpent "<br />

Tant fiuffcnt- ils fiçauans,y euffent peu ap- Te combat , mais ilfi repent<br />

prendre. Tout fiur l'heure <strong>de</strong> t'auoir prifie :<br />

Et toy,Greuin après,toy mon Greuin encor, Car tu luy tiens la tefle mifie<br />

Qui dores ton menton d'vn petit crefee d'or,<br />

A qui vingt (gjr <strong>de</strong>ux ans riont pas clos les an-<br />

Si long- temps aufond du ruiffeou,<br />

Que tu ïeflouffes <strong>de</strong>ffous l'eau.<br />

nées, Le Laboureur à ta venue.<br />

Tu nous os toutesfois les Mufis amenées, Ioyeux <strong>de</strong> ton chant te faluë,<br />

St nous as fiurmonte?, qui femmes jàgrifins, Comme Prophète du Printemps ;<br />

St quipenfions auoir Phebus en nos maifins. Ores tu prédis le beau temps.<br />

Amourpremièrement te bleffo lapoitrine Ore la pluye, ore l'orage :<br />

Du dard venat <strong>de</strong>syeux d'vne beauté diuine, Iamais ta bouche n'endommage<br />

Qu'en mille beauxpapiers tu as chantée, afin Ny herbe, ny plante, ny fruit,<br />

Quvnefi belle ar<strong>de</strong>ur ne prenne iamaisfin; Ny rien que la Terre ait produit.<br />

Puis tu voulusfçauoir <strong>de</strong>s herbes la nature, Tu vous trop plus en Mé<strong>de</strong>cine,<br />

Tu tefis Mé<strong>de</strong>cin, y d'vne ardonte cure Quberbe , qu onguent, ny que racine :<br />

Doublement agité, tu appris les mefliers Et ton fiel en quelquefaifion<br />

© Centre d'Étu<strong>de</strong>s Supérieures <strong>de</strong> la Renaissance - Tours

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