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iéio LE REC VEIL<br />
Ny plat d'argent] vofi,baffln, ifiguiert<br />
\ -<br />
C H. Ouy, $ flon a <strong>de</strong> toy affaire<br />
De iour en iour, en d'autres chofes mille,<br />
Soit par les champs, on bien fiait à la ville :<br />
Par quoy iamais nul ne fut fioul <strong>de</strong> toy;<br />
Tlus on en a, plus on efl en efimoy<br />
D'enamaffer:car <strong>de</strong> toute autre Chofe<br />
On <strong>de</strong>uient foui Car. Depain. C H. De<br />
vers (^fprofie.<br />
Ca. Depetits Chous. Ch. D'honneur. Ca.<br />
De tartelettes.<br />
Ch. De caur vaillant. Ca. De petitesfi-<br />
guettes.<br />
Cn. De bruit, renom. Ca. De pois , feues,<br />
lentilles.<br />
Ch. Daller au camp. Ca. Et aller voir les<br />
filles.<br />
Ch. Et bref<strong>de</strong> tout,for s, Argent, <strong>de</strong> t auoir,<br />
De toy fiaoulé iamais on ne peut voir<br />
Homme quelconque : a quelquvn millefions<br />
De reuenu, ou trois mille contons?<br />
Jlbrnfee, il ard,qu'ilrien <strong>de</strong>flrobe au double.<br />
A-il tant fiait quefion vaillantil double ?<br />
Il dénient fol, qu'il ne le peut tripler,<br />
Puis quadrupler, puis enfin centupler:<br />
Et croit pour fiur, comme dit l'Euangile,<br />
Quefi quelquvn a efléfi habile,<br />
Que d'acquérir le centuple du bien<br />
Defis oyeux , fians qu'ilfenfaille rien,<br />
Il ioiiira <strong>de</strong> l'éternelle vie,<br />
Ou autrement que fon ame efl rouie<br />
Droit en Enfler, y efl pis qu'vn damné,<br />
S'il ria d'argent tant qu'il die, l'enoy.<br />
A R. Vous dites dar tous <strong>de</strong>ux, louons ï Ar¬<br />
gent :<br />
Mais vnfieulpoinCt me va le cur rongeant.<br />
Ch. Dy hardiment , dy-nous qui efl ce<br />
poinCl?<br />
A R. le crains vn mal , y cefl ce qui me<br />
poingt,<br />
Que ie ne fois affe? propre à tenir<br />
Ce grand Empire, ou pour le maintenir.<br />
C H. Auffi dit-on qu'il n'y a rien plus lafi-<br />
che,<br />
Ny plus paoureux qu'Argent : car on le ca¬<br />
che<br />
De iour en iour, ilapeur <strong>de</strong>s gens- d'armes,<br />
'St tout fioudain qu'il oit cliquer les armes,<br />
\ On voit argent, y toutefa vaifletfe<br />
1 Tar<br />
tout ferrer, fyon ne voit efiuelle,<br />
© Centre d'Étu<strong>de</strong>s Supérieures <strong>de</strong> la Renaissance - Tours<br />
Che? les plus gros en aucune manière,<br />
Si fort tu es couard & peu hardi.<br />
A R. Et non fuis non,fi on m'a enhardi:<br />
Mais ce quifait que couard on me penfie,<br />
Efl, quefiouuent quand vn larron fiauance<br />
D'entrer <strong>de</strong> nuiCl <strong>de</strong>dans quelque maifon,<br />
Il efl marry qu'il ne trouue afioifion<br />
Argent (è? or,fan s eflre renfermé:<br />
Et quand il voit que tout efl bien fermé,<br />
Il dit alors que cefl par coûardife<br />
Queieme cache, y ce fierait fiottifie<br />
De me tenir en place <strong>de</strong>fcouuerte,<br />
Quand le loup a fir moy lo gueule ouuerte.<br />
C H. Va- va, que rien <strong>de</strong> cela ne te chaille,<br />
Tant feulement fi tu vas en bataille,<br />
Aye bon c , ie te fieroy auoir<br />
Si bonne veuë, $ fi clairement voir<br />
Quvn Lynx qui voit à trouers les murailles:<br />
Et fi tu vois venir quelques batailles<br />
De fins larrons qui teveulent happer,<br />
Fort aifiément tu pourras efichapper<br />
Auant qu'vn trou ils ay'nt fiait aux parois ]<br />
Et par ainfi iamais peur tu riaurais.<br />
A R. Comment efl- il poffible que tufaces<br />
Que puiffe voirfi clair que tu menaces? -<br />
Ch. Afie?, afflezjen ay bonne éfferance ;<br />
Et qu ainfifiait ïay eu apperceuonce<br />
Que le Laurier d'Apollon a tremblé,<br />
Ou pour le moins lors iïmeïafémblé,<br />
Quand moy,pauuret, m'en allay lamentant<br />
A fon Oracle. A m.Jlefl donc conflentant<br />
De cet affaire. C H. Jl l'efi , ie t'en affleure]<br />
A R. Gar<strong>de</strong>z,- vous bien. C H. As- tu peur<br />
que ie meure,<br />
Ne t'en fioucie ,y <strong>de</strong>ufié-ie mourir, «<br />
Faire le veux . C A. le t'y veux fiecourir,<br />
Si bon tefemble. C H. // y en aura bien<br />
D'autres affez,,qui fiont bons & n'ont rien,<br />
Le^uels viendrontpour nous donner fiecours.<br />
A R. lem'eflbahisque tu as ton recours<br />
\A fi.chetiue $f miferable gent.<br />
Ch. Ils voudront trop , fils ont vn coup<br />
Argent :<br />
Sus Carion <strong>de</strong>ffefeche- toy d'aller.<br />
C a . Où, y quoyfaire ? C h .' Hafle- toy<br />
d'appeller<br />
Aies compagnons laboureurs, y ie crois<br />
Que les pourras trouuer à leurs charrois,