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ï48o LE RECVEIL<br />

Pleine toute ma chambre, $ pleine ma maifon,<br />

Car lo rouille iamais à leurs beaux dons ne touche:<br />

Le Thym nefleurit pas aux Abeilles fi doux,<br />

Comme leurs beaux prefens me fiont doux à la bouche,<br />

St dont les bons eftrits ne furent iamais fiouls.<br />

B E L L E A V.<br />

le croyeiue ie mourroy ] U dit que fans la faueur qu'il reçoit <strong>de</strong>s Mufes fes fidèles compaignes, il ne viuroit<br />

point heureux en ce Mon<strong>de</strong>, receuant d'elles le fou uerain remè<strong>de</strong> d'abufer fes ennuys, & <strong>de</strong> tromper douce¬<br />

ment fes paflions. Puis il fouhaitte en que'que part qu'il foit , que fa maifon foit toufiours remplie <strong>de</strong> leurs<br />

prefens, fur lefquels la rouille <strong>de</strong>s ans, ny l'injure<strong>de</strong>s fiecles n'ont point <strong>de</strong> puiflance. En fin par vne gentille<br />

comparaifon il dit que leThym n'eft fi gracieux aux mouches à miehque la Poëfie eft douce & plaifante <strong>de</strong>dans<br />

fesléures, <strong>de</strong> laquelle les gentils efprits ne fefaoulent iamais. QueClion] Clion eft vne <strong>de</strong>s Mufes. Despre.<br />

fins <strong>de</strong>s neuf Snurs ] Il entend la Poëfie, prefent <strong>de</strong>s Mufes , filles <strong>de</strong> Iupiter & <strong>de</strong> Mémoire. Le commencement<br />

dc ce Sonnet eft <strong>de</strong> Theocrite.<br />

iJîl IJlVOI ïpwm TIHfVlOi (fi^pfUtHM «Mo,<br />

N/ioa , oiV îy^mr> ipù fbuï) ou/1' sOT^açor,<br />

XXVI.<br />

||ï| A Vf , il femble à voir tes rymes langoureufia<br />

Que tu fois feul amant en France langoureux,<br />

et que tes compagnons ne font point amoureux,<br />

Mais déguifient leurs vers fous plaintes malheureufès.<br />

Tu te trompes , B A ï F , les peines doloreufes<br />

D'amour, autant cjue toy nous ren<strong>de</strong>nt doloreux,<br />

Sans nous feindre vn tourment : mais tu es plus heureux<br />

Que nous, à raconter tes peines amoureufes. v<br />

Quant à moy , fi i'eflois ta Francine chantée,<br />

fe ne fierois iamais <strong>de</strong> ton vers enchantée<br />

Qui fefeignant vn dueil fie fait pleurerfiy -mefme.<br />

Non, celuy n aime point, ou bien il aime peu,<br />

Qui peut donner par figne à cognoiflre fon feu,<br />

Et qui peut raconter le quart <strong>de</strong> ce qu'il aime.<br />

BELLE AV.<br />

Ba'if, il femble k yoir] Il refpond à vn Sonnet <strong>de</strong> Baïf,où il ditque Iaplufpart <strong>de</strong> ceux qui efcriuentdc<br />

l'amour ne font vrayement affeétiôncz comme luy,.ains que fous vne feinte & diffimulée paflion fe perfua<strong>de</strong>nt<br />

d'eftre amoureux : Noftre Autheur dit au contraire, que celuy n'eft point viucment touché du trait d'Amour,<br />

qui a ceft heur <strong>de</strong> pouuoir découurir la moindre partie <strong>de</strong> ce qu'il aime. le ne diray autre chofe <strong>de</strong> I. Ant.<strong>de</strong><br />

Ba'if, l'vn <strong>de</strong>s meilleurs & plus fidèles amis que i'aye enceMon<strong>de</strong>rcar la France cognoifl: affez par fes doues<br />

eferits, foientGrecs,Latins, ou François, <strong>de</strong> quelle eftoffe onle doiteftimer.<br />

XXVII.<br />

E!que mefirt , P A s qv 1ER, cefte belle verdure<br />

! Qui rit parmy les prez,, & d'ouir les oifieaux,<br />

D'ouir en- contre-val le gaT^ouiUis <strong>de</strong>s eaux,<br />

Et <strong>de</strong>s vents printanniers le gracieux murmure ? "<br />

Quand celle qui me bleffe, ^r <strong>de</strong> mon mal na cure,<br />

Efl abflente<strong>de</strong> moy, ($r pour croiftre mes maux<br />

Me cache la clarté défis aftres iumeoux,<br />

Defe*yeux, dont mon cur prenait fia nourriture.<br />

© Centre d'Étu<strong>de</strong>s Supérieures <strong>de</strong> la Renaissance - Tours

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