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RESPO<br />
Commefi tu eflois <strong>de</strong>s vertus pédagogue.<br />
Predicant mon amy , Dieu n'a pas <strong>de</strong>ftourne<br />
Sesyeux flloin <strong>de</strong> nous qu'il ne nous ait donne<br />
Quelque peu <strong>de</strong> raifon. Si toute l'Jmbrofle ,<br />
Tout le Ncflardu Ciel tabreuue ($f raffafley<br />
Encore le bon Diev qui nous daigne ef-<br />
couter,<br />
Nous donne quelquefois du pain bis à goûter.<br />
Si ta nouuelle fefie en Paradis t'emporte ,<br />
Pour le moins noftre vieille enpourra voir lo<br />
porte.<br />
Nous pauures ignorons par la bonté <strong>de</strong><br />
Dl£V<br />
GARNIER.<br />
NSE A<br />
Encore au fond d'vn coin trouuerons quel¬<br />
que lieu :<br />
Car c'eft bien la raifon que la première place<br />
Soit aux Caluiniens comme aux enfans <strong>de</strong><br />
orace<br />
o<br />
Tu fçau lequel <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux forlit iuftifié<br />
Du temple où ce vanteurs efloit glorifié ,<br />
Et où le Publicain vers la bonté diuin e<br />
Se confitfoit pécheur & battait fia poitrine.<br />
Ce fiuperbe braueurau fiurcil éleué ,<br />
Qui mejbrifoit Chacun., s'en alla reprouué<br />
De Dieu,qui hait vne ame ambicieufe Çffiere,<br />
Et <strong>de</strong> l'humble pécheur accorda la prière.<br />
Tu dis que <strong>de</strong>s PrelatsU troupe doâe&fainÛe^u Colloque a Poijfy] L'Autheur parle icy du Colloque faitl'an<br />
iy£i. lez4.d'Aouft, en la gran<strong>de</strong> fale du refedoir à Poifly , <strong>de</strong>uant le Roy Charles IX. lors cn bas aage , entre<br />
les Cardinaux Se Prélats Catholiques Se les Miniftres du Caluinifme , oùTheodorc <strong>de</strong> Beze prelidûit , les Hu¬<br />
guenots ayant fait courir ,.à leur guife, impu<strong>de</strong>mment Se fauflement vn bruit, qu'ils auoient eu le <strong>de</strong>ffus Si<br />
l'aduantage , Se que les Prélats fremifToient <strong>de</strong> crainte en les oyant : mais comme refpond l'Autheur, il eft à prefumer<br />
qu'ils <strong>de</strong>uoient trembler eux roefmes <strong>de</strong> peur , eftans venus <strong>de</strong> loing par vn iauf-condiut , Se non les Pré¬<br />
lats, ayans occafion d'eftre affeurez, comme eftants dans leur fort & dans leur afyle, & mefme pour leur fufri-<br />
fance. <strong>Les</strong> Cardinaux dc Lorraine Se <strong>de</strong> Tournon furent <strong>de</strong> la partie ;& d'aurant que iedoubte en auoir <strong>de</strong>fîa<br />
traitté, nous renuoyerons les curieux à l'Hiftoire <strong>de</strong> France. Poifiy ] Bourga<strong>de</strong> prés <strong>de</strong> Saind Germain cn<br />
Laye, Se <strong>de</strong> IoyénualjoùSainÛ Louys nafquit, Se <strong>de</strong>puisy fonda picufcmentvnCônuent dcReligieufes, les¬<br />
quelles y font encore à prefent , <strong>de</strong> l'Ordre Saind Dominique. Conflantemctu] Pour.conftamment. De Ceneue<br />
] Delà retraitte <strong>de</strong> ces Apoftats, <strong>de</strong> celle mefehante Babylonne. Ju lepenfes^n^nge] Cell la paflion <strong>de</strong>s<br />
Hérétiques , vra'yement aueugîez , d'idolâtrer ceux <strong>de</strong>fquels ils empruntent leur foy. l'en ay veu quelques vns<br />
les nommer Sainds , & le <strong>de</strong>fnioient aux vrays Sainds. L'Hiftoire <strong>de</strong> Flandres baille foy <strong>de</strong> relie reuerence,pac<br />
les fréquences paroles du vieil Prince d'Orange :To foy Calbo <strong>de</strong> cabcça,y may mas Calbo tengo al cora7on , fai¬<br />
fant allufion <strong>de</strong> Calbo , à Caluin. porte- luy <strong>de</strong>s chan<strong>de</strong>lles] Comme nous faifons aux images <strong>de</strong>s Sainds, en<br />
mémoire <strong>de</strong> la fplen<strong>de</strong>ur qu'ils ont donnée à l'Eglife. Saint Marceau ] Faux bourg <strong>de</strong> Paris en.l'Vniuerfité,dan*j<br />
lequel , au gré <strong>de</strong> la mifere du temps, Beze prefehoit en la maifon <strong>de</strong>s quatre Euangehftes prés Saind Medard.<br />
Et fis mains renuerfées ] Faifant <strong>de</strong>s geftes pour attraire 6V gaigner les efprits. La "vague perfe j Blenë , à caufe d»<br />
la reflexion <strong>de</strong>l'air. Surl'efchine <strong>de</strong>s eaux] Ainfi les Poètes, le fein dc Tethys, le dos dc Neptune, quifompris<br />
tous <strong>de</strong>ux pour la mer. Mejchant Pharifien,pourcjuoy me hlafmes-tui j L'Autheur fait allufion du Miniftre au Pha»<br />
rifien,qui fe vantoit <strong>de</strong> fes bonnes uurcs, <strong>de</strong>uant I esv s- Christ dans le Temple,à fin <strong>de</strong> le gaigner lur le<br />
Publiquain.Pharifien , du mot Hébreu qui veut dire feparé . car les Phariûens eftoient par orgueil feparez <strong>de</strong>t<br />
autres. Vent rafe-terre ] Epithete fai<strong>de</strong> à l'imitation d'Homère. Pédagogue j Qui a la charge d'vn enfant. Si<br />
toute l'^Ambrofie] Tous les dix vers fuiuants marchent à contre- fil , Se font pris ironiquement. ^Ambrofie]<br />
Vian<strong>de</strong> immortelle <strong>de</strong>s Dieux, laquelle eftant mangée ( félon nos Poètes) l'on ne meurt plus. Netfar ] Boiflbn<br />
<strong>de</strong>s Dieux, pareille cn efted. Pétrarque Sonnet 16. du 1. liure.<br />
Pafco la mente d'Vn fi nobil cibo ,<br />
Ch' ^Ambrofia & Nettar non inuidio a. Gioue. '<br />
Ils lignifient tous <strong>de</strong>ux immortalité. L'Ambrofie ôcleNedarfont chofes fabuleufcs, mais l'Autheur les ditallegoriqucment<br />
pour douceur. Pour témoins noflre Vieille] Il continue enfegabbant; car autrement il diroit<br />
pour nous Religion , non pas fe<strong>de</strong>. Vu Temple où ce Rameur ] Le Pharifien dont nous auons parlé. Et ou le<br />
Publicain ] C'cftoient fermiers publics , ayans charge <strong>de</strong>s impofuions. ^» fourcilefleuê J A la tefle efleuée à la 1<br />
manière <strong>de</strong>s orgueilleux. ^?pro«aé ] Hors <strong>de</strong> la grâce : <strong>de</strong> tel nom les damnez font baptifez.<br />
Deuant que le fieflu <strong>de</strong> mes yeux ar¬<br />
racher ,<br />
C'eflvn don gênerai qu'à chacun le Ciel offre,<br />
etfeulement Caluin ne l'a pas en fon coffre.<br />
TDes tiens premièrement orracloe le rocher,<br />
Et <strong>de</strong>uant que blafmer , regar<strong>de</strong>fl ton ame<br />
Etfi ta confeience eflpoint digne <strong>de</strong> blâme.<br />
iA toy fëul n'appartient <strong>de</strong> parlerpropre-<br />
La vertu nèflepeut à Çenéue enfermer:<br />
Elle a le dos ailé , elle paffe la mer,<br />
Elle s'en-vole au Ciel ,elle marchefur terre<br />
Vifle comme- vn eficlair , meffager du tonment<br />
nerre :<br />
Comme ilfaut conuerfer au mon<strong>de</strong>fiainfie- Ou comme vn tourbillon, qui foudain s'efiement:<br />
uant<br />
© Centre d'Étu<strong>de</strong>s Supérieures <strong>de</strong> la Renaissance - Tours