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i«* LE RECVEIL<br />

le fuUfrmereoMre^ohn.qmmtme Ch. Cecogioifntie menalUy gund em<br />

Oblique voix d'Oracles va chantant,<br />

Sur vn trépied tout d'or : car fil efl tant<br />

Vers Apollonpour diccluy menquerre,<br />

Nonpaspour moy, car mon temps eft paffé<br />

Tarfoit <strong>de</strong>uin $ Mé<strong>de</strong>cin fi fage,<br />

Comm'on le fait par le commun langage,<br />

Pourquoy a-il laiffémon maiflre aller,<br />

Sans fion cerueau du haut mal alléger<br />

De Phrenefle,en tell'fiorte $f[ manière<br />

Que tome iour il va fuiuant <strong>de</strong>rrière<br />

Vn homme aueugle,&fait tout autrement<br />

Qu'il ne <strong>de</strong>uroit, veu que communément<br />

Nous qui auons la veuëqui nous gui<strong>de</strong>,<br />

Marchons <strong>de</strong>uant les aueugles pour gui<strong>de</strong>?<br />

En grand mifere çy fiuis jo tout cafié,<br />

Mais pour l'amour <strong>de</strong> noflre fils vnique,<br />

A fiçanoir-mon fepour auoir protique<br />

Et 'amaffer oéA^gent à fioifion,<br />

U <strong>de</strong>uoit eflre iniufte, fions raifion,<br />

Sans confi<strong>de</strong>nce, y du tout rien qui vaille,<br />

Veu qu'autrement iamais il riaurait maille.<br />

C A. Et Apollon, qu efl-ce qu'il refeondit?<br />

C H. Attens vn peu que ie taye tout dit,<br />

Et tu oyros : car il vcint à reftondre ,<br />

Mois ceflui-cyva <strong>de</strong>friere,y parforce<br />

D'aller <strong>de</strong>rrière auecque luy me force;<br />

Etfila bouche on rioferoit ouurir,<br />

Pour en parler : mais <strong>de</strong>ufeé-ie mourir<br />

Difiant tout clair qu'il mefialloit femondre<br />

- Venir Che?-moy^queie rencontreroye<br />

Tout le premier à mon Chemin y voye,<br />

Partant <strong>de</strong> là,fans que ie le lafecbaffe<br />

Plus déformais ne m'en tairay , mon maiflre, Tant que chez,-moy auee moy le logeaffe.<br />

Si ie rientens <strong>de</strong>vous que ce peut eflre,<br />

Tourquoy ainfi nousfiuiuons fiansfejour<br />

Ca. Et qui as- tu le premier rencontré?<br />

Ch. Geflui-cy fieul. Ca. Il t'a donc bien<br />

Cefl homme aueugle : or eft- il vn bon iour<br />

Et mefrapper à cefte bonne fefte,<br />

Vous riojerie?, ayant <strong>de</strong>ffur ma tefle<br />

monftre<br />

Tout clairement,fi tu le fçais entendre,<br />

Qriil te fialloit à ton fils bien apprendre<br />

fe beau bouquet au bonnet attaché.<br />

Le:; bonnes mvurs <strong>de</strong>fiqudles chacun vfie<br />

Chremyle. Nonpar- Dicu,Sire,ainsfera En ce pais. C h. Dy, moy,par quelle rufie<br />

arraché As- tu cogneu que cefl ce qu'il entend ?<br />

Bonnet $f toutpour plus <strong>de</strong> dueil tefaire, C A . Par cefl aueugle : & cefl à quoy il tend,<br />

Si tu me fafche. C a R i o n. Abus,car <strong>de</strong> Te <strong>de</strong>monflront qu'il eft tres-profltable<br />

me taire<br />

Nefaire rien qui foit bon (fff louable,<br />

le n'ay vouloir,fi tu ne dis <strong>de</strong>uant<br />

Qui eft cefluy que tu vos pourfuiuant.<br />

Or ton amy , à fin que tu l'enten<strong>de</strong>,<br />

'Bienfort ie fuis,(fy'pour celé <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.<br />

Comme aueugle. C H. Ho ! croire ie ne puis<br />

Quil ten<strong>de</strong> là où tu me dis , y puis<br />

On voit tout clair qu'ily a autre chofe,<br />

Plusgran<strong>de</strong> y haute en ces propos enclofie;<br />

Chr. Stvrayement rien neteceleré, Maisfiil vous dit qui il eft, & pourquoy<br />

Car ie ne penfe auoirplus affleuré Il vient ici auprès <strong>de</strong> toy y moy,<br />

Larron que toy entre ceux qui me fieruent. L'intention nous aurons clairement<br />

Teflois iadis <strong>de</strong> ceux qui mieux obfleruent<br />

La Loy <strong>de</strong> Dieu y fon comman<strong>de</strong>ment ,<br />

Du Dieu diuin y du diuinement. *<br />

C a . Vien-çà,dis- moy toutpremier qui es-tu<br />

Et n'ay cefié <strong>de</strong>flre vn pauure quaimant Que nous fiuiuons, ou tu feras battu.<br />

Et fouffreteux. Ca. J'en fçaurois bien qut Ch. Cefetrop fiongé, ilfaut que tu le die.<br />

dire.<br />

Ch. Mais les mefibons , qui nefie fiont que<br />

ARG.Ietele dis,iefuis, Dieu te maudie.<br />

C a. Enten<strong>de</strong>z,- vous, mon maiflre? Ch. A<br />

rire<br />

toy fladdrejfe<br />

De dérober lés temples, accufier<br />

Cefle miffue : auffi trop <strong>de</strong> ru<strong>de</strong>ffe<br />

L'homme innocent , le coulpable excufier, Tu os vjé l'interrogeant ainfi.<br />

Le tort à tort contre le droit <strong>de</strong>ffendre, Or dis-le moy tout bellement iciy<br />

Ou bien le droit à beaux purs <strong>de</strong>niers vendre Si tu chéris l'homme qui rieft parjure.<br />

Jceuxvenoient tous comme petits Rois, Arg. Va- t'en ou Diable. Ca. St prenpren<br />

Riches,puiffans. C A. De cela ie te crois.<br />

ceft augure<br />

© Centre d'Étu<strong>de</strong>s Supérieures <strong>de</strong> la Renaissance - Tours

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