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£> V TEMPS. Ï33S<br />

Donne que les Serpens ] Nous auons parlé cy-dcuant <strong>de</strong>s Fureurs <strong>de</strong> là bas? Defligs] Sort, Fortune,<br />

<strong>de</strong>ftiner à quelque chofe. Pamaues terreurs ] Effroy foudain , peur fubite arriuant fans caufe. Ce mot<br />

vient <strong>de</strong>s frayeurs inopinées , que les Anciens prefumoicnr leur eftre enuoyées <strong>de</strong> Pan le Chéure-pied , Dieu<br />

d'Arcadie , eftant irrité, Hérodote liure 7. &Plutarquc enlavied'Epaminondas. Pan fignific en Latin <strong>de</strong>s<br />

Incubes, efprits <strong>de</strong> nuid, qui baillent <strong>de</strong>s terreurs fubites aux mortels :& dit-on que c'eft eux qui baillent<br />

l'oppreflion nocturne que réfèrent les Mé<strong>de</strong>cins àlaratte. La noire fontained'où va <strong>de</strong>riuant le fleuue Styx<br />

dans les Enfers, eft auffi ditte Panique. Et nonfur les rochers ] Horace aux O<strong>de</strong>s s<br />

-Fenûntaue fummos<br />

Fuhmina Fuhmina montes.<br />

C O N T I N V A T I O N D V<br />

Voilée, affaffinée, àforce <strong>de</strong>ffoiïillée,<br />

Et <strong>de</strong> cent mille coups tout ïeflomoch batU<br />

DiscoVRS DES MISERES<br />

<strong>de</strong> ce temps.<br />

(Commefi brigandage efloit vne vertu )<br />

Vtuent fans chafliment, & à les oiiir dire,<br />

A LA MESME ROYNE. rire.<br />

Cefl Dieu qui les conduit & neflenfont que<br />

Ils ont le cur fi haut,fifiuperbe (Sffifier,<br />

"fa A D A m E, iefierois ou du plomb Qu'ils ofient au combat leur maiflre <strong>de</strong>sfier,<br />

* ou du bois, Ilsfe difcnt<strong>de</strong>Dieu les mignons, grau refle<br />

Si moy que la Nature afait nai- Qu'ilsfont les héritiers du Royaume celefle:<br />

flre François, ' <strong>Les</strong>pauuresinfinfe^lquinc cognoiffentpas<br />

Aux races à venir ie ne contois la peine Que Dieupère commun <strong>de</strong>s hommes d'icy bas<br />

Et ï extrême malheur dont noflre France efl Veutfiouuer vn chacun, $r qu'àfes crea-<br />

pleine. » tures<br />

le veux <strong>de</strong>fiecle en ficelé au Mon<strong>de</strong> pu- Defingrand Paradis ilouure les cloflures.<br />

blier Certes beaucoup <strong>de</strong> vui<strong>de</strong> , & beaucoup <strong>de</strong><br />

D'vneplume <strong>de</strong>ferfur vn papier d'acier,<br />

Que fis propres enfans font prifie & <strong>de</strong>-<br />

vains lieux<br />

Et <strong>de</strong>fieges feraient fans ornes dans les QieUx:<br />

ueflue, Et Paradisfleroit vne plaine <strong>de</strong>fierte,<br />

' Et iufiques à la mort vilainement batue. Sipour euxfiulement la porte efloit ouuerte.<br />

Elle fiemble au marchand, accueiUy <strong>de</strong> Orcesbraues vanteurs controuue^fils <strong>de</strong><br />

malheur,<br />

Lequelau coing d'vn bois rencontre le volleur,<br />

Dieu,<br />

En la <strong>de</strong>xtre ont leglaiue & enïautre lefeu,<br />

Qui contre ïeflomoch luy tend la main armée, Et commefurieux quifrappent & enragent,<br />

Tantil a l'orne au corps d'auarice affamée. Voilent les Templesfainéls , ($f les Villesfac-i<br />

lin eflpasfeulement content <strong>de</strong> luy piller cagent.<br />

La bourfie & le éheual : il lefait dépouiller, Et quoy ? Brufier maifins , piller & br'i-<br />

Le bat & le tourmente, & d'vne dague gan<strong>de</strong>r,<br />

effaye Tuer, affaffner,parforce comman<strong>de</strong>r,<br />

De luy ebaffer du corps l'orne par vneplaye :<br />

Puis en le voyant mort fiefeu-rit <strong>de</strong> fis coups,<br />

N'obéir plus aux Rois, amaffer <strong>de</strong>s armées,<br />

AppelleT-vous cela Eglifis reformées f<br />

Et le laiffe manger aux maflins fy aux I esv s que feulement vous confieffe^ icy<br />

loups . De bouéhe & non <strong>de</strong> curjiefiaifoit pas ainfi :<br />

Si efl- ce que <strong>de</strong> Dieu la jufle intelligence Et Saincl Paul en prefichant n auoit pour<br />

Court après le meurtrier ($f en prend la toutes armes<br />

vengeance: Sinonlhumilité,lcsieufiies& les larmes:<br />

Et <strong>de</strong>ffus vne roue (après mille trauaux)<br />

Sert aux hommes d'exemple fy <strong>de</strong> proye aux<br />

Et les Pères Martyrs auxplus duresfiaifens<br />

Des Tyrans , neformaient finon queàoraicorbeaux,<br />

fions :<br />

Mois ces nouueaux Chrefliens qui la Bien qu'vnAnge du fiel à leur moindreprière<br />

France ontpillée, Enfeufflant euflruc les Tyrans en arrière. t<br />

VVVuu iiij<br />

© Centre d'Étu<strong>de</strong>s Supérieures <strong>de</strong> la Renaissance - Tours

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