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TOUT - Noeux-Mémoire

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couchette. C’était peu agréable la perspective de passer la première nuit sur la paille, aussi<br />

ayant découvert la chambre aux matelas du collège qui était fermée à clef et n’était pas<br />

occupée, j’ai mis la clef dans ma poche, me promettant bien de passer la nuit convenablement<br />

couché.<br />

Je suis sorti en ville où j’ai rencontré Emile DREULLE. Hélène et cousine Denise<br />

vont rester pendant toute la durée de la guerre à SUS-SAINT-LEGER. Nous avons passé la<br />

soirée ensemble et soupé au Paon d’or, là, où j’avais logé pendant mes 9 jours.<br />

En retournant au collège, j’ai rencontré mon cousin Etienne et Augustin HERMANT<br />

qui, ne sachant où coucher, cherchaient un lit en ville. Je les ai emmenés avec moi et nous<br />

nous sommes couchés tous les trois dans la chambre aux matelas. Nous y avons passé une<br />

assez bonne nuit.<br />

Ce matin nous avons de nouveau cherché à nous équiper, impossible, mais comme<br />

grâce au sergent-major DEREMETZ, j’ai été nommé caporal-fourrier, je suis allé aux<br />

magasins des Compagnies voisines où j’ai tout de même trouvé une capote sur laquelle j’ai du<br />

coudre moi-même mes galons : deux galons rouges et un galon d’argent sur chaque manche.<br />

Me voilà donc exempt de garde et d’exercices. Je suivrai certes la Compagnie partout<br />

où elle ira, mais arrivés nous restons au bureau. Cependant, je n’ai toujours pas de pantalon,<br />

ni de veste.<br />

Nous partons cette nuit pour DUNKERQUE. Vous embrasse tous de tout cœur ”<br />

5 Août 1914. Une rumeur infâme circule : « ce sont les curés et les riches qui ont<br />

voulu la guerre ». Peu d’effet à <strong>Noeux</strong>.<br />

Les premières troupes militaires arrivent à <strong>Noeux</strong>. Ce sont des Territoriaux<br />

quadragénaires qui ont pour mission de surveiller les voies, les aiguillages et les ponts de la<br />

voie de chemin de fer.<br />

13 Août 1914.<br />

Retraite de l’armée française de Lille ; 10 000 soldats passent dans le désordre à<br />

<strong>Noeux</strong>, sans presque aucune interruption, d’une heure du matin à 10 heures.<br />

17 août 1914.<br />

Le 6° Territorial, cantonné à <strong>Noeux</strong>, quitte la cité pour un repli vers l'arrière.<br />

La voie de chemin de fer est sillonnée de convois de troupes et de matériel en partance<br />

vers l'Est.<br />

Les régiments de notre région, dont le 73°de Béthune, participent aux combats qui se<br />

déroulent sur les bords de la Meuse et de l'Othain en Belgique.<br />

Les premiers évacués traversent la ville. Ils viennent de Lille, de Douai, de Cambrai et<br />

se dirigent vers le Sud. Interrogés par les <strong>Noeux</strong>ois, leurs réponses sont très pessimistes. Les<br />

Allemands avancent vite.<br />

24 août 1914.<br />

Le dépôt de Béthune occupé par des Territoriaux gagne BERGERAC par chemin de<br />

fer. Il embarque à Bruay et se dirige vers Arras, Amiens.<br />

Création d’une ambulance bénévole à l’Hôpital Ste-Barbe<br />

25 août 1914. Béthune. Retraite de troupes françaises battues en Belgique.

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