TOUT - Noeux-Mémoire

Année 1916
1 er Janvier 1916. Peu de visites pour le nouvel an, les rues sont désertes.
3 janvier; le 9CA cantonné au N1 est relevé par les troupes alliées.
4 Janvier 1916. Les commerçants regrettent le départ des troupes françaises. Ils ne font plus,
avec les Anglais, les mêmes affaires fantastiques qu’autrefois avec les Français. Les Anglais,
devant la vie chère, ont constitué, dans chaque localité, une cantine qui fournit à des prix
raisonnables. A Noeux, la cantine est installée Rue Sadi CARNOT, au coin de la Ruelle des
Roses, (Rue Ferrer), opposée à la Brasserie.
5 Janvier 1916. Quatre gamins s’amusent à jeter des pierres sur une grenade. Jules BIGUET,
13 ans, est tué sur le coup, les trois autres sont blessés légèrement.
Autre version, celle de Georges Dehaine : un enfant de 12 ans est tué par une grenade qu’il
manipulait pour récupérer du métal
Dimanche 9 Janvier 1916. Mort d’Henri BEHARELLE, âgé de 54 ans, Maire de Noeux,
ancien député. Il avait lui-même demandé les derniers sacrements et les avait pieusement
reçus il y a plus d’un mois. Le premier adjoint, Georges LAURENT, juge de Paix en
résidence à VALENCIENNES, occupée par l’ennemi, ne peut prendre la charge de maire.
10 janvier 1916. Débit de boissons. Mme BEAURAIN Emile, née le 21 octobre 1884 à
Verquigneul, ouvre un Débit, comme accessoire de nourriture, chez elle, rue Nationale,
maison appartenant à WATTEZ. (AM)
12 Janvier 1916. Enterrement d’Henri BEHARELLE en présence d’une assistance réduite
par l’état de guerre.
Cimetière ; funérailles du maire BEHARELLE Henri, par un matin froid et pluvieux.
GUILLEMAIN Edouard ; conseiller municipal fait l’éloge du maire décédé en présence de
BONNEFOY-SIBOUR, sous-préfet de Béthune. (GD)
Samedi 15 Janvier 1916. Une jeune fille, Raymonde MAHIEUX, évacuée de Lens, qui se
trouvait avec sa mère au guichet des marchandises de la Gare, s’affaisse soudain morte. Une
balle, partie d’un fusil que nettoyait un soldat anglais, venait de lui traverser le cœur.
18 Janvier 1916. Toujours de la boue, Mon Dieu, quelle boue !
18 janvier 1916. REDOUTEY, commissaire de police, fait connaître à la mairie « les dangers
de l’installation d’un cinématographe dans la cour de l’école des filles de la rue de Labourse »
22 janvier 1916. Le second adjoint, Augustin COCQUERELLE fait fonction de maire.
Vendredi 28 Janvier 1916. Bombardement allemand. Une dizaine d’obus tombent sur
l’ancien Jeu de Paume. Ils paraissaient destinés à un baraquement en cours de construction par
les Anglais entre la Rue de La Barrois et le Chemin des Normands.