TOUT - Noeux-Mémoire

24 Septembre 1915. Dès 8 heures du matin, impressionnant bombardement allié ; toutes les
pièces grondent : le 75, le 280, etc. Toutes les maisons en sont ébranlées.
25 Septembre 1915. C’est l’attaque des hommes. Beaucoup de blessés et de tués, toutes les
Ambulances anglaises sont bondées.
Loos est repris, les convois de prisonniers passent à Noeux. Trois obus tombent sur la Gare.
Dimanche 26 Septembre 1915. Une multitude de blessés arrivent, encombrant les
Ambulances et débordent sur les rues. Les deux trottoirs de la Grand-rue forment une vraie
galerie d’Hôpital !
Des troupes de prisonniers passent. Le soir, les autorités anglaises demandent l’église
pour y mettre les blessés à couvert dans l’attente de leur évacuation. 300 à 400 seront couchés
les uns sur les autres. Leur évacuation se fera dans la nuit.
Lundi 27 Septembre 1915. Au matin, il ne reste plus qu’environ 60 blessés au moment de la
Messe.
Il y aurait 30 000 Anglais hors de combat pour ces deux journées.
28 Septembre 1915. Un interprète précise que la Division anglaise part pour se reformer car
il ne reste plus que 5 000 hommes sur 20 000.
Les Ecossais ont été magnifiques, mais sans l’aide des renforts des Anglais, avancés jusque
Lens, ils reculent sur Loos.
Mercredi 29 Septembre 1915. Trente soldats anglais demandent à coucher dans l’église. Je
refuse, puis cède sur la malhonnêteté de l’Officier interprète français, le Capitaine Comte de
la CHESNAIS. Les Anglais, protestants, se comportent comme dans une grange ...
30 Septembre 1915. Sous une pluie battante, des automobiles déposent sur la Place, un
Bataillon du 32 ème Régiment d’Infanterie française, lequel fait partie du 9 ème Corps. Pas de
cantonnement de prévu car il devait arriver à Barlin. Cette fois, je n’hésite pas à leur ouvrir
l’église.
30 septembre 1915. Débit de boissons. DELFOSSE Jean-Baptiste, né le 19 mai 1867 à
Guegnies, journalier, domicilié à Noeux, ouvre un Débit chez lui, route Nationale. (AM)
1 er Octobre 1915. Pas de regrets, les Poilus ont été convenables.
Passage d’autobus chargés de soldats, passage de ravitaillement, de convois interminables de
chevaux. Sans cesse, on pose ou on enlève des fils téléphoniques.
2 Octobre 1915. Plus de trains à Noeux car les Allemands bombardent la Gare de Béthune.
Dans l’après midi, un ordre d’un Général anglais tente de réquisitionner l’église pour en faire
une Ambulance anglaise en poste fixe. Je ferme les portes à clés et refuse. Oui, si afflux de
blessés, c’est tout.
Lundi 4 Octobre 1915. L’AMBULANCE anglaise reprend son matériel et va s’installer
ailleurs.
6 Octobre 1915. Passages extraordinaires de troupes sur la Grand-rue durant toute la
matinée : 2 colonnes de troupes, l’une montante, l’autre descendante et deux colonnes de