TOUT - Noeux-Mémoire

Traité de TILSIT, royaume de Westphalie.
Embarquement de la famille royale du Portugal pour le Brésil.
Entrée des Français en Espagne.
837 habitants.
L’annuaire statistique du département du Pas-de-Calais. M. DE LA CHAISE, Général Préfet,
ARRAS.
Malgré les levées annuelles pour le recrutement de l’armée, la population du Pas-de-Calais
s’accroît chaque année. De 538.283 avant l’an 10 à 570.338 en 1806. L’arrondissement de
Béthune passe de 105.505 à 117.395. C’est le plus populeux après celui d’ARRAS. Une
explication est donnée : fertilité du sol, salubrité du climat, introduction de la vaccine contre
la petite vérole. Les habitants des villes vivent dans les caves, ce qui est mauvais pour la
santé.
Le maire de Noeux est Jean Baptiste DUQUESNOY, un adjoint est DUQUESNOY-BREQ et
le curé Joseph Eusèbe DUQUESNOY. A HERSIN, le maire est aussi un DUQUESNOY.
Noeux fait partie de l’arrondissement de Béthune et de la Justice de Paix d’HOUDAIN (31
communes et 12.751 habitants) dirigée par le juge de paix FRANCOIS, en résidence à La
Buissière.
FRANCOIS, le juge de paix du canton d’HOUDAIN écrit au préfet du Pas-de-Calais
“ La Buissière, ce huit aout 1807.*
Monsieur le général,
J’ai l’honneur de vous adresser la traduction en patois de la parabole de l’enfant prodigue, j’ai
mis toute mon attention à la rendre telle que la prononce le moins instruit de nos villageois ; je
n’ai pu y joindre qu’une chanson, n’ayant pu trouver d’histoire ni de petits contes.
Si j’avais eu plus de temps j’aurai taché de faire un petit traité sur la manière de prononcer
dans nos villages.
Je vous prie, monsieur le général, d’agréer mon profond respect.
C’est avec ce sentiment que j’ai l’honneur d’être, monsieur le général, votre très humble et
très obéissant serviteur. ”
Date manifestement erronée. La lettre a été enregistrée sous la mention : “ Statistique Patois.
11 7 bre. ” Le préfet a porté de sa main : “ Canton de Houdain Béthune. Remercier M. le juge
de paix ”
Chapitre 15. Verset 11.
11.Jesu disot aux pharijiens et aux scrives : un homme avoye deux fieu.
Ein homme avot deux fius ;
12 ; L’pu jone dijoye à sen pere : men pere baillem’ chou ki m’do arvenir ed’vou bian et leu
pere leus o fait l’partage ed’sen bian.
El pus janne dit à sein pere : main pere, donném el part ed vous bien qui me dot équer’, et eche pere fit el partage
ed sein bien a ses deux fius.
13. Un molé apray el’ pu jone ed’ ces éfans n’tarda point à rassonner chou kil avoye et s’est
envoyé ben long et l’au y a mié sen bian à foiere ribaude.
Peu de jours aprai eche fiu el pus janne, ayant ramassé tout cheint qu’il avot, sein alla dent ein pay fort elognié
hu il depeinsa tout sein bien ein debauches.
14. Quand il avoye tout épar et qu’il n’y avoye pu d’poin den ch’l’endro lau il au keu den
l’pauverté.
Aprai qu’il hut tout dissipai, il survint haine grainde famainne dent eche pay lau et eche janne homme queaut ein
necessitais.
15. Adon il s’envoye pu sméte au cherviche din homme d’che pay lau kil lau envoyé as’cense
pou warder chez pourchaux.