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TOUT - Noeux-Mémoire

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dans les corons du N°3 et près des terris, tirent aujourd’hui avec violence. Les maisons<br />

voisines souffrant beaucoup.<br />

9 avril 1918. Les bombardements s’intensifient dans la région.<br />

10 avril 1918. Percée allemande du front à Neuve-Chapelle et recul des troupes portugaises.<br />

10 Avril 1918. On apprend que nos gros canons essayent de diminuer la forte pression<br />

exercée par les Boches entre La Bassée et Armentières.<br />

11 avril 1918. Installation des Portugais à la Distillerie et création d’un chemin entre la route<br />

de Barlin et le chemin de Bruay.<br />

L’avance de l’armée allemande inquiète les autorités qui donnent l’ordre de faire évacuer les<br />

villes et villages menacés.<br />

Sous-préfecture de Béthune : “ Ordre d’évacuation sur l’heure : vieillards, impotents, femmes<br />

enceintes, enfants et toutes personnes dont la présence n’est pas absolument indispensable.<br />

Centre d’évacuation : ANNEZIN, LILLERS, BLENDECQUES, ARCQUES (sic). Transports<br />

gratuits fournis par la préfecture. ”<br />

12 Avril 1918. Le Général FOCH et CLEMENCEAU sont dans nos murs. La situation est<br />

grave.<br />

Á 10 heures, on « bassine » l’évacuation des vieillards et des infirmes pour 2 heures de l’après<br />

midi. Des camions automobiles viennent, en effet, en prendre sur la place.<br />

Légère émotion qui s’accroît vite quand, vers 4 heures on « bassine » de nouveau. Cette fois,<br />

toute la population civile doit être évacuée, le lendemain pour 8 heures du matin. On doit se<br />

diriger vers Fruges. Seuls, les mineurs et ceux qui sont attachés à la Compagnie, doivent<br />

rester au poste.<br />

Vers une heure, 2 fusants et une centaine d’obus à gaz vers la Gare, sans résultats.<br />

12 avril 1918. 2400 mineurs de la concession des Mines de Vicoigne & de <strong>Noeux</strong> sont<br />

évacués sur l’arrière du front de la SOMME pour construire des voies ferrées et creuser des<br />

tranchées.<br />

Maison d’Administration ; POINCARE Raymond, président de la République, préside une<br />

entrevue qui décide l’évacuation de la ville, en présence de CLEMENCEAU Georges,<br />

ministre de la Guerre ; LOUCHEUR Léon, ministre de l’Armement ; BONNEFOY-SEBOUR<br />

Adrien, sous-préfet de Béthune ; BARTHELEMY Eugène, directeur de la Compagnie<br />

Minière<br />

13 avril 1918. Première évacuation des vieillards vers FRUGES et ANVIN.<br />

Samedi 13 Avril 1918. L’évacuation. Déjà, bien des personnes sont parties dans la nuit et<br />

ceux qui ont un équipage, s’en servent pour aller chez leurs parents ou leurs amis, là où ils<br />

espèrent obtenir un permis de séjour. Pour les autres, des lieux de rassemblement ont été<br />

donnés et de grand matin, on voit des familles entières s’y rendre avec leur pauvre baluchon.<br />

On attendait à voir arriver des camions automobiles pour transporter tout ce monde et il n’en<br />

vient pas. Alors, les pauvres évacués s’avancent par nombreux groupes, s’échelonnent tout le<br />

long de la route jusqu’à Bruay et bien au-delà. Malheureusement, la bise est mordante et l’on<br />

souffre du froid. Bien des personnes rentrent chez elles et d’autres y reviendront les jours<br />

suivants, n’ayant pas voulu s’éloigner ou n’ayant pas trouvé le gîte aux environs.

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