TOUT - Noeux-Mémoire

à cause de cela, ne sera rendu qu’à une heure du matin.
26 Mars 1918. L’avance allemande nous rappelle 1914.
27 Mars 1918. Nous sommes sans nouvelles : pas de journaux, pas de lettres. On « bassine »
l’évacuation des jeunes gens des classes 1919, 1920 et 1921. Cela fait mauvaise impression.
D’importants mouvements de troupes. Nous entendons des obus passer vers St Pol.
28 mars 1918. Le sous-préfet de Béthune communique à la mairie : “ Par mesure de pure
précaution ne comportant rien d’alarmant en elle-même, l’Autorité Militaire vient de prendre
la décision suivante :
Les jeunes gens des classes 19, 20 et 21 et les sursitaires agricoles présents dans
l’arrondissement de Béthune doivent se rendre à Hesdin où ils se présenteront au Bureau de
Recrutement le 28 mars de midi à 16 h.
Ces hommes doivent être porteurs d’une couverture, de vivres pour deux jours, d’une
fourchette, d’une cuiller, d’un verre et si possible d’une assiette.
Sont exceptés de cette mesure, les hommes des classes susvisées travaillant aux mines.
Béthune, le 26 mars, 19 heures. ” Signé BONNEFOY-SEBOUR et DESCAMPS, conseiller
délégué.
30 mars 1918. “ Tous les sursitaires doivent se présenter le 30 mars de 12 heures à 14 heures
au Bureau de recrutement à HESDIN. Sont exemptés de cette mesure : 1° les mineurs ; 2) les
sursitaires des établissements travaillant sous contrôle du ministère à la guerre et à
l’armement ; 3° les boulangers et minotiers. Ces hommes doivent se munir de 2 jours de
vivres, d’une couverture, cuiller, fourchette assiette. ” Signé BONNEFOY-SEBOUR.
Une liste a été dressée à NOEUX : JACQUART Jean-Baptiste chez OPIGEZ, WATTEZ
Désiré, les frères VOISIN, CHARLET Jules, LEFEBVRE Charles, ROHART (mention :
parti), COUVREUR, BASSEUX, SAUVAGE Alexandre chez FOUQUENELLE (mention :
ne sait signer), COCQUERELLE Paul. Tous ont signé la liste.
BOUTIN, secrétaire.
30 Mars 1918. Samedi Saint. Encore le bombardement durant la nuit et de nouveau ce matin.
Une jeune fille, Agnès DELEAU, couturière, 17 ans, Rue de St Omer, a été tuée par un éclat
d’obus.
31 mars 191. Trêve de Pâques des artilleurs
1 avril 1918. Mme de LIOVILLE, infirmière, directrice de la succursale de l’Entrepôt de dons
à Eblinghem (près d’Hazebrouck) avertit les familles des enfants confiés à l’œuvre “ les
enfants de la Lys ” qu’ils sont évacués à Villeneuve-sur-Lot (Lot et Garonne) chez Mme
LEYGUES dont le mari est ministre de la Marine.
Du 1 er au 8 Avril 1918. Noeux voit passer de longs et nombreux convois d’artillerie lourde.
6 avril 1918.Télégramme du Sous-préfet aux maires de Noeux-les-Mines et Bouvigny-
Boyeffles : “ veuillez préciser urgence à direction Mines que suivant indication données par
autorités militaires, les jeunes gens des classes 19 employés à la mine n’ont pas jusqu’à
nouvel ordre à rejoindre HESDIN. ”
Mardi 9 Avril 1918. Les grosses pièces d’artillerie de 235 et 240, installées près de la Gare,