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TOUT - Noeux-Mémoire

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peuvent disposer, voitures d’enfants, brouettes, etc... Ils devront se munir de vivre autant<br />

qu’ils en pourront prendre, notamment de pain, et pour deux jours au moins et emporter<br />

couvertures, couteau, fourchette, cuillère, verre et assiette.<br />

Toutes les voitures des villages devront être réquisitionnées. Celles des marchands de<br />

denrées, épiciers, bouchers, etc. serviront au transport des vivres et les autres au transport des<br />

enfants et des infirmes.<br />

Le chef de village mettra toutes ces voitures en route suivant l’itinéraire indiqué. Les<br />

voitures de denrées partiront les premières pour rejoindre au point de jonction des routes<br />

celles des autres villages et trouveront là un chef de convoi.<br />

Les voitures seront organisées en convoi à chaque point de rassemblement et mises en<br />

route sous les ordres d’un chef désigné par le chef de village, suivant l’itinéraire indiqué.<br />

Le service d’ordre sera assuré par la gendarmerie française et la prévôté britannique ;<br />

ces agents porteront un brassard blanc.<br />

A l’arrivée au point de concentration, des pancartes indiqueront les villages où devront<br />

se diriger les arrivants d’après leur point de départ.<br />

Village et corons du n° 3 : Créquy et Préhédré<br />

Croix Ricard et cité Ste-Barbe : Coupelle-Neuve.<br />

(Ces deux dernières lignes sont manuscrites à l’encre noire). ”<br />

Une autre note du Préfet du Pas-de-Calais à Monsieur le Maire de <strong>Noeux</strong>-les-Mines,<br />

non datée, pourrait avoir été émise ces jours-ci. Robert LEULLIER, le préfet nommé depuis le<br />

20 février 1918, est en poste à Boulogne-sur-Mer.<br />

“ La grande bataille qui s’est engagée sur le front franco-britannique nous fait envisager avec<br />

confiance l’issue victorieuse de la lutte. Il peut néanmoins intervenir certaines circonstances<br />

telles par exemple que des bombardements aériens ou autres, susceptibles par leur répétition<br />

et leur violence, de nécessiter l’évacuation momentanée de votre commune.<br />

Si cette éventualité se produisait, il conviendrait d’évacuer les vivres, les récoltes, le<br />

bétail, les marchandises et le matériel divers, les instruments agricoles, les objets de cuivre et<br />

d’étain, les huiles, les matières grasses, etc. Vous pourriez aussi offrir à l’intendance les<br />

différentes denrées et les animaux dont vous n’auriez pas l’utilité. Je vous prie également de<br />

conseiller aux habitants de dresser l’inventaire des objets mobiliers qu’ils laisseront derrière<br />

eux, à l’exclusion des titres, valeurs et numéraires qu’ils peuvent facilement emporter. Cet<br />

inventaire sera revêtu de votre visa sous la forme suivante : ‘Vu à titre de simple<br />

renseignement et sous certification des énonciations ci-dessus, pour valoir à toutes fins utiles’.<br />

En ce qui concerne les documents appartenant à la commune, aux établissements publics et<br />

aux particuliers, comme les comptes et budgets, les rôles des contributions directes, les plans<br />

cadastraux, les plans topographiques, les listes électorales, les registres de l’état-civil, etc., ils<br />

devront aussi être transportés à l’arrière.<br />

Quant au paiement des allocations militaires et de réfugiés, il aurait lieu pour la période en<br />

cours si possible au moment de l’évacuation par les soins du receveur municipal avec qui il<br />

vous appartiendra de vous concerter à ce sujet.<br />

Dans l’accomplissement de ces mesures vous apporterez tout le zèle patriotique. Signé :<br />

Robert LEULLIER, préfet du Pas-de-Calais.<br />

22 Mars 1918. Vers minuit, encore 5 obus sur les cantonnements et puis, sur tout le front, une<br />

canonnade qui dure deux heures, mais d’une violence inouïe. Pendant que le canon tonne, les<br />

avions jettent des bombes sur l’arrière, c’est effrayant.<br />

Encore des obus sur la Gare et les Usines à 6 heures du matin, à 9 heures et à 2 heures<br />

de l’après midi.<br />

23 Mars 1918. Le soir, nouvelles visites des avions, passant et repassant au dessus de <strong>Noeux</strong>.<br />

Ils semblent attendre un Régiment d’artillerie qui doit nous arriver à 10 heures du soir et qui,

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