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Quelle place pour la puissance publique - Claude Rochet

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IHESI – 14 ème SNE – 2002/2003 – GDS n° 1 : "Entreprises et intelligence économique –<br />

<strong>Quelle</strong> <strong>p<strong>la</strong>ce</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>puissance</strong> <strong>publique</strong> ?"<br />

- Logiciels d’intelligence économique offensive<br />

- Sécurité des réseaux<br />

- Commerce électronique<br />

- Bases de données….<br />

Un « top 20 » des cabinets français a même été publié récemment 41 en les c<strong>la</strong>ssant en<br />

quatre catégories :<br />

- conseil stratégique et intelligence concurrentielle,<br />

- gestion des risques et investigation<br />

- guerre de l'information et influence<br />

- veille documentaire et technologique.<br />

Si on peut légitimement supposer que l’honnêteté préside à l’activité de <strong>la</strong> grande<br />

majorité de ces sociétés, on peut relever le fait que certaines ont été condamnées <strong>pour</strong><br />

avoir revendu des informations en provenance de leur client à ses concurrents ou <strong>pour</strong><br />

avoir cherché à jouer sur « deux tableaux » en faisant « monter » les enchères.<br />

L’absence de syndicat professionnel est un autre indice du manque de structuration de<br />

ce secteur. La mise en <strong>p<strong>la</strong>ce</strong> d’un tel organisme, <strong>pour</strong> peu qu’il soit doté de moyens<br />

suffisants et de règlements stricts, serait de nature à contribuer efficacement à<br />

l’instauration de rapports de confiance avec les entreprises clientes.<br />

En tout état de cause, ces entreprises intermédiaires portent en elles les germes de leurs<br />

dérives possibles :<br />

- L'absence de réglementation impose aux plus sérieuses ou à celles qui veulent se<br />

donner cette image d'adopter des codes de déontologie ou de bonne conduite.<br />

- Elles sont susceptibles de jouer un double jeu vis-à-vis de leurs clients.<br />

- Elles font de l'intelligence économique une discipline chère alors que les services<br />

spécialisés des grands groupes et des grandes entreprises sont souvent modestes, ne<br />

serait-ce que parce qu'il s'agit essentiellement d'avoir recours à des sources ouvertes.<br />

Précisément, elles peuvent être tentées d'avoir recours à des sources illégales. A <strong>la</strong><br />

lumière d'évènements récents, deux illustrations peuvent être données :<br />

- La première se situe dans le contexte « des guerres du luxe » 42 et oppose deux<br />

sociétés réputées, ou plutôt leurs dirigeants, dans un cadre, <strong>pour</strong> faire court, de prise<br />

de contrôle de l'une par l'autre. On apprend alors qu'un cabinet de bonne renommée<br />

internationale s'est fourvoyé dans cette affaire en employant des méthodes qui<br />

s'apparentent effectivement à une situation de guerre : « L'espionnage industriel est<br />

devenu une composante essentielle des rapports entre les entreprises, en particulier<br />

lors des grandes batailles industrielles où il est devenu de règle. C'est en particulier<br />

le cas aux États-Unis, où Kroll et ses concurrents utilisent des moyens<br />

d'investigation généralement interdits en Europe. De plus, des enquêtes<br />

approfondies sont menées sur <strong>la</strong> vie privée des dirigeants, y compris<br />

41 Intelligence ONLINE – n° 446 – du 6 au 19 février 2003<br />

42 Stéphane MARCHAND, Les guerres du luxe, Fayard, 2001

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