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Quelle place pour la puissance publique - Claude Rochet

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IHESI – 14 ème SNE – 2002/2003 – GDS n° 1 : "Entreprises et intelligence économique –<br />

<strong>Quelle</strong> <strong>p<strong>la</strong>ce</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>puissance</strong> <strong>publique</strong> ?"<br />

Il convient d’encourager les entreprises à se montrer innovantes, adaptables et<br />

concurrentielles.<br />

4.1.3 Les initiatives européennes<br />

Dans cette optique, le cadre national, même s’il fédère les intéressantes initiatives<br />

régionales étudiées plus haut, doit être dépassé. L’effacement des frontières<br />

économiques et l’accélération de <strong>la</strong> construction de l’Europe sont des aspects essentiels<br />

de <strong>la</strong> mondialisation. Ce<strong>la</strong> permet de conquérir de nouveaux marchés (notamment dans<br />

le cadre de l’é<strong>la</strong>rgissement de 2004), mais impose <strong>la</strong> constitution de réseaux d’influence<br />

efficaces.<br />

A cet égard, les instances communautaires ne sont pas restées inactives. En 1998, par<br />

exemple, Bruxelles s’est efforcé de permettre un accès aisé et peu cher aux informations<br />

du secteur public à l’instar du système américain. Les entreprises d’outre-at<strong>la</strong>ntique<br />

disposent en effet d’un système d’informations <strong>publique</strong>s, très perfectionné, à tous les<br />

niveaux de l’administration (Freedom of Information Act de 1996). Plusieurs initiatives<br />

ont ainsi vu le jour, notamment le projet EBR (European Business Register), sorte de<br />

registre du commerce européen. Ces différentes démarches ont dû tenter de surmonter le<br />

problème d’une éventuelle concurrence déloyale quand public et privé sont aussi<br />

intimement liés.<br />

En fin d’année dernière, l’Europe a consacré 5 millions d’euros sur 3 ans au<br />

développement de l'intelligence économique dans plusieurs régions, dont <strong>la</strong> Lorraine.<br />

Ce projet permet ainsi de fédérer en réseau les dirigeants lorrains et de les informer sur<br />

les évolutions dans leur secteur d’activité.<br />

D’autres actions peuvent être citées comme le B2 Europe, adopté le 5 mars 2003<br />

dernier, qui offre un portail public commun afin que les entreprises accèdent à leurs<br />

réseaux de soutien via une adresse unique. Ces réseaux, en <strong>p<strong>la</strong>ce</strong> dès <strong>la</strong> fin 2003,<br />

proposeront 900 points d’entrée sur le continent. De même, le 3 mars 2003 à Bruxelles,<br />

les Quinze se sont mis d’accord à l’unanimité <strong>pour</strong> <strong>la</strong>ncer le brevet communautaire<br />

européen, comme il a été dit ci-dessus.<br />

Ainsi de nombreux outils sont proposés aux entrepreneurs, tant en France qu’en Europe,<br />

mais une synergie privé-public relève encore du vœu pieux. Une fois encore, l’exemple<br />

vient d’Outre At<strong>la</strong>ntique. Monsieur Bernard CARAYON relève, en effet, que « <strong>la</strong><br />

menace terroriste qui a justifié une augmentation en un an de 40 % des effectifs des<br />

agents de <strong>la</strong> CIA dans le monde, et de 30 % du budget de <strong>la</strong> NSA, l’agence d’écoute qui<br />

gère le réseau Echelon, a permis également aux États-Unis d’accéder à des<br />

informations économiques capitales… Les attentats du 11 septembre ont renforcé les<br />

liens internes entre l’État américain et les entreprises autour du concept de Home<strong>la</strong>nd<br />

Security Policy ».<br />

Le député du Tarn estime alors que « <strong>la</strong> fermeté française dans <strong>la</strong> défense de <strong>la</strong> paix<br />

doit maintenant être le levier d’une nouvelle politique d’influence économique ». Et<br />

d’appeler au « patriotisme économique » qui ne peut reposer que sur une base nationale.<br />

4.2 Une légis<strong>la</strong>tion spécifique<br />

De fait, ce sujet mérite tout autant que d’autres dossiers (sécurité routière par exemple)<br />

une mobilisation politique nationale. Ce branle-bas de combat semble appeler l'adoption<br />

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