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Le Prince<br />
<strong>de</strong> Parme<br />
og<br />
Hiftoire <strong>de</strong> France J<br />
<strong>de</strong>sj a gran<strong>de</strong>ment renommé pour fa généralité & courage, ôc qui A^<br />
portcra ci-après fes armes en France, receut comman<strong>de</strong>ment du Roy'L'Andç<br />
%Zàloan. d'Ëfpagne pour fucce<strong>de</strong>t à la charge <strong>de</strong> Dom loan en laquelle ilfi ^<br />
xxxv.<br />
Cruautés<br />
monftra grand homme d'Eftat Ôc excellent Capitaine,<br />
En ces entre-faites les Gandois, peuple infoîent Ôc turbulent, îa<br />
plufpart infectés <strong>de</strong>sherefies <strong>de</strong> ce temps,fe mirent en armes , maffia* '<br />
ftlLenaers crerent ou chafferent <strong>de</strong> leur ville tous les Catholiques , pillèrent Ôc<br />
les Cathoii- ruinèrent les eglifes, ôc eftant entrés dans Ypre y exercèrent les mefines<br />
^ues'<br />
cruautés ôc violences. <strong>Les</strong> Proteftans d'Artois aiant voulu imiter k<br />
fureur dés Gandois, il y eut vntres-fangknt combat dans îa vilîe.Mais<br />
enfin les Catholiques <strong>de</strong>meurèrent les maiftres aueC grand carnage <strong>de</strong>s<br />
auteurs <strong>de</strong> cete fedition, ôc pourueurent à leur feureté contre les atten¬<br />
tats <strong>de</strong>s hérétiques. Le contraire arriua à Bruges, à Vtrech, à Bruxel- g<br />
les, à Anuers, à Malines:où les Proteftans opprimèrent les Catholiques;interdirentl'exetcice<strong>de</strong><br />
leur Religion, ôc maffacrerent tous les<br />
gens d'Eglife. ,<br />
xxxvr<br />
Leurs cruaut^s &rcnt caU^e 4u'en ce me^me tcmPs vn ticrs Parti aP<br />
Ticis parti pelle <strong>de</strong>s Malcontensfe forma en Hainaut ôc en Artois .-duquel les feiés<br />
Païs-bas. gneurs <strong>de</strong> Heez & <strong>de</strong> Câpres eftoient les chefs principaux : aufqucls fe<br />
joignirent les fleurs <strong>de</strong> Montigny ôc <strong>de</strong> la Motte. Leur but n'eftant au¬<br />
tre que <strong>de</strong> s'oppdfer aux effors que îes Gueux faifoient pour abolir la re¬<br />
ligion Catholique, il ne futpasmal-aifé au Prince <strong>de</strong> Parme <strong>de</strong> les at¬<br />
tirer au feruice du Roy d'Ëfpagne : Ôc mefmes k Motte remit en l'o-,<br />
beïffance <strong>de</strong>kMajefté Cathoïiqnekville <strong>de</strong> Grauelines.<strong>de</strong> laquelle il<br />
eftoit gouuerneur.Sainct-Omerfc déclara pareillemét pour l'Efpagne.<br />
XXxvn.<br />
D'autre-part le peu <strong>de</strong> contentemét que le Ducd'Alençon receuoit G<br />
Monficttt<br />
jes Eft^s <strong>de</strong>s P aïs-bas (auec ce que lapefte&l'hyuerincommodoient<br />
franc"6 ^ gran<strong>de</strong>ment les fiens ) le fit refoudre à fe retirer en France,aprés s'eftre<br />
exeufé enuers eux fur vn man<strong>de</strong>mét du Roy fon frère qui le r'appelloit<br />
pour <strong>de</strong> tres-vrgentes affaires : leur promettant neantmoins <strong>de</strong> retour¬<br />
ner en brefauec <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong>s forces. Cependant il leur kiita îe fieur<br />
<strong>de</strong>s Pruneaux pour fon ambaffa<strong>de</strong>ur ordinaire.<br />
Le Duc Cafimir auffi peu fatisfait <strong>de</strong>s Eftats que M ôfieur,îesaban-.<br />
E^eDuc*' donna auffi après auoir receu quelque payement <strong>de</strong> l'or Ôc <strong>de</strong> l'argent<br />
Cafimir en _uj futaffembiéà Gand <strong>de</strong>s vafes <strong>de</strong>s eglifes.- Il fepkignoit <strong>de</strong> ce qu'ils<br />
Alcraagne. n>auoientpas effectué leurs promettes en fon endroit :<br />
qu ilsauoient receu <strong>de</strong> fon arméeplus d'incommodité que d'affiftance. El<br />
Car ou par faute <strong>de</strong> bonne intelligence, ou par ambition, ou à caufe <strong>de</strong><br />
îa difficulté qu'on auoit à recouurer <strong>de</strong>s viures,il ne fe voulut ou ne fe<br />
peut iamais joindre à l'armée <strong>de</strong>Mofieurny à celle <strong>de</strong>s Eftats,non plus<br />
que celles-Ci à la flenne." eftant certain qne fi elles fe fuffent jointes en¬<br />
fèmble, le Prince <strong>de</strong> Parme n'eût feeu reflfter à vne fi greffe puiffance. .<br />
Or puis que nous ramenons Monfieur en France , voions par mef»<br />
me moyen l'eftat <strong>de</strong>s affaires du Roiaume.<br />
Ôc eux <strong>de</strong> ce<br />
© Centre d'Étu<strong>de</strong>s Supérieures <strong>de</strong> la Renaissance - Tours