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74 Hiftoire de France }
duS.Efprit,afln qu'il leur fît la grâce de ne rien terminer qui ne fût à A_
la gloire de Dieu, ôc au bien ôc vtilité du Roiaume.
IV.
Le VII à deux heures aprésMidy l'affemblée générale des Eftats fut ^h"ft*
Leur réan- £ajte en Ja orand' fale du Chafteau, où eftoit dreffé vn efchaffaut ; fur
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lequel îe Roy feant en fon throne auoit à fa dextre en vn fiege plus bas
la Roine-mere, &vn peu plus bas encorde Cardinal de Bourbon,le
Marquis de Conty ôc le Comte de Soiffons frères du Prince de Côdé^
le Duc de Montpenfier ,1e Prince Daufin fon fils,le D%c de Mercosur,
frère de la Roine,le Duc de Mayenne , ôc derrière eux le Duc d'VzezJ
A fa gauche eftoit la Roine fon efpoufe: Ôc vn peu au deffous d'elle les
Euefques de Langres,de Laon Ôc de Beauuais,Pairs de Frace. Au bout
de l'efchaffaut feoit dans vne chaire Birague Chancellier de France.Au ,
deuant de luy il y auoit douze bancs arrangés à main droite ôc autant à B
gauche. Sur les fix premiers du cofté droit les députés du Clergé auoiét
leur place:fur les fix premiers à gauclle,ceux de la Nobleffe : Ôc
fur au¬
tres douze derrière le Clergé Ôc
la Nobleffe feoient ceux du Ticrs-
Eftat.
Au trauers de ces bancs en longueur il y en auoit encore d'au¬
tres pour les Confeillers d'Eftat, Le refte des affiftans eftoit en foule
'
en la mefme fale. Les Seigneurs ôc Dames delà Cour paroifloicnt es
galeries qui regardoient fur le théâtre, enuironné des deux cens Gen¬
tils-hommes dellioftel duRoy,des Capitaines des Gardes,Huiffiers, &
Heraus-d'armes.
V. Le Roy fit fouuerture des Eftats par vne belle harangue ; en laquel¬
le- C
es
eur
foulagement, Ôc oftant les abus qui s'eftoientgliffés en tous les Ordres
d'iceluy par lalicence des guerres ciuiles.
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Le Chancellier,Italien de nation, aiant pris la parole après faMa-
?u Sn! jeftè, fut moqué de l'Affemblée en ce qu'il commença par des eaucellier
Bi- fes fondées fur le peu de cognoiiTance qu'il auoit des affaires de Franrague-.
c^ & ç^ pQn a comme eftant feptuagenaire. Cet exôrde ridi- '
cule fut fuyui d'vne narration pleine de flaterie furies louanges de fa
Majefté prefente. Mais la conclufion fut tres-odieufe , entant qu'il
demanda deux millions d'or comptant pour îes vrgentes affaires du
Roiaume, ôc affignationpour cent millions : à quoy femontoient les D
debtes de la Couronne. Cet article capable d'effrayer l'Affemblée
eftoit affaifonné de la defeharge des cpnfciences des Rois predeceC
feurs de fa Majefté. Les députés aiant demandé l'eftat de ces debtes, il
leut en fut produit vn abrégé ou extrait, qui né contenta pas la curio-
Députées fité de l'Affemblée.
Eftats de-
LeRoy de Nauarre, le Prince de Condé, le Marefchal de Dam-
SluS uille, ny les autres feigneurs leurs partifans, ne fe trouuerent point
le Prince dé aux Eftats, quoy qu'ils en euffent efté femons & priés de îapartde
Condé & ^ Majefté -. bien y enuoyerent-ils leurs délégués pour efpier ce qui
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