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Henry lit du îiorft, Roy LXIL 243
A tendoit focceder au gouuernement ( qui comprenoit la Sologne ôc là
L'An de Beaulfe)par k trefpas du Marefchal deCotté qui en eftoit gouuerneur:
Chrift Mais le Roy k donna au Comte de Clliucrny Chancellier de France .*
l$ $' dont Entragucs demeura grandement outré, eftant^chofe fans exem¬
ple que les gentils-hommes defa qualité fuffent inférieurs aux officiels
de robbetongueinymefmes au Chancellier,és charges militaires. De
forte que s'en eftant plaint (
neantmoins donnant coghoiflanCe à fa
Majefté qu'il renonceroit entièrement à k Ligue s'il luy plaifoit de
luy faire remettre le gouuernement d'Orléans par le Chacellier) le Roy
fembloit fe difpofer à luy donner contentement. Mais ne trouuans pas
leurs affeurances ôc cete négociation tirant en longueur , fa Majefté
B enuoia k Duc de Montpenfier à Orléans auec des troupes pour s'en
rendre maiftre.Lé Duc fut receu dans la ville auec fa maifon Ôc quel¬
ques gentils-hommes :
ôc fes troupes logèrent es faUx-bourgs.Mais les
habitans ( qui aimoientEntragues ôcpeilchoient du cofté de la Ligue
À caufe des horribles m arques dont les Religionnaires auoient diffor¬
me leur ville) fe foufkuerent,prirent les armes ôc crians qu'ils ne vôu¬
loient point d'autre gouuerneur qu'Entragues, le DUcde Montpen¬
fier retourna d«uers leRoy fons rien fairè.Cependant le premier traicté
fait à Nemours auec la Ligue pacifia aucunement ces troubles.
Or par ce fécond ttaicté les chefs de la Ligué derriândoient certaines7
xxîit'
fc villes d'affeurance, ôc eiltre autres Orkans.Le Roy coilderant de quel- RorB.f"Ie ,
1 n -n * 1 , 1 / ' ' N ^ r r Par
le importance eitoitcete ville eut bien délire attirer a ion ieruice En- roy.
Vlils°
tragues; lequel y enclinoit aufïi de fa part, for l'efperafice qu'on luy
donnoit de le pouruoir du fufdit gouuernement: màisVillcroy (qui negocioit
la réconciliation du Ducde Guife auec fa Majefté) y fitnaiftre
des difficultésîpreuoyant que fi le Roy auoit Orléans en fon pouuoir,il
fo raidirait contre les demandes de k Ligue; &"-que les Chefs de la Li¬
gue venans à fe cabrerlà deflus,ce feroit faire entre-choquer les Catho¬
liques pour auancer les Religionnaires.
Cete négociation touchant Orléans citant ainfi ro'mpue, la féconde
xxiv.
paix auec la Ligue fut conclue à Chartres ôc rédigée en forme d'edict J^ci* il
vérifié à Rouen (où le Roy s'achemina pour cqntcnircete bonne ville gue.
. çndeùoir)cnPai4ementleXllXdeIùillet,&deuxjoursapreVaiiPar-
^ lement de Paris,aU grand contentement des Catholiques.
La Roinemere
aftiftée de Gatpar de Schomberg Comte de NâtUeil (quek Roy
luy enuoia pour confeil à Paris) ÔC Vilkroy,qui allôit ôc venoit del'vrie
Majefté à l'autre popr leur raporter le progrés ôc l'eftat dc l'affaire;
contribuerentk plus à cet accord,fauorifans affez oUuertement le Duc
de Guife,
Les principaux articles de cet accord quafi tdUs conformes aux de- .
*v*
mandes de la Ligue eftoient tels qu'il s'enfuit.I. Le Roy ordonne que tous dïceluy,'
fesfubjets fieront «vnis enfèmble afin de pourfiiyure l'extirpation de l'here-
. fie.Il.Quejtous Princes,Officiers de laÇoûrohe,des Coursfibuueraines, Com-.
fftunautès,Coïïege$, Vniuerfitcs c> ta9 autresfiesfiubjets jurerot d'entretenir
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