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2pz Hiftoiré de France ,:
par vn Moine aitaflin fufcité par les Ligueurs : mais que Dieu luy auoit A
fait la grâce que la bleffeure n'eftoitpas dangereufe. Cet aduis pouuoit vXnJ
retenir les fidèles fubjets dans le deuoir, Ôc rendre odieufek caufe ôck Chrlft-C
procédé des rebelles. C'eft chofe notable que le Roy aiant enuoié îe *-* 9"
fleur de Baradat gentil- homme Condomois à Rodolfe Electeur Pa- ^«*».
latin deux ou trois mois auant ce mal-heur, le Palatin le chargea d'ad- ' '5
u'ertir fa Majefté de fe garder d'vn Moine.
x i v.
Vn accident fi effrange n'empêcha pas que fuyuant la louable cout^àtikoy.
ftumedes Rois tres-Chreftiens,fa Majefté n'ouït la Meffe ce jourda:
Ôc pour cet e-ffect vn autel portatiffut drelté prez de fon li£t: ôc le Preft*rekuantkfainctc-facréeHoftie,elk
dit affez haut ces paroles : Seh
gneur ,mon Dieu,fi «vom cognoiffez^que ma «viefoit «vtilt & profitable à B
mon peuple & à mon Eftat que «vous m'aue\ mis en charge , confieruez^moy
& me prolongeâmes jours :finon,mon Dieu, diffefiezjcomme il «vous plaira
XV. ^
de ce corpsXs* recemzjnon ame en «vofire Paradis3«voftre «volotéfoit faite*
Pour fe reconcilier plus eftroitement à Dieu il voulut faire fa cons-a*"u"foH
feflion: après laquelle Eftîenne Bologne fon Chapelkin ordinaire j»
obeïflance
âuant luy donner l'abfolutionluy remonftra que lc bruit auoit couru
i l'Eglife.
quek Pape auoit enuoié en France vn Monitoire contre fa Majefté
fur la mort du Cardinal de .Guife, ôc emprifonnement du Cardinal de
Bourbon Ôc Ârcheuefquc^de Lyon: par lequel Monitoire fa Saincteté
liait ks mains à tous Prebftrcs pour luy donner î'abfolution,mefmes
en l'article de la moi't,fl fa Majefté ne fedifpofoit à obeïr aux décrets ^
de l'Eglife. Le Roy refpondit pieufement : lefuis lefils-aifiné de l'Eglife
Catholique Apoftolique, Romaine,& «veux mourir tel. Et lc Chappelkùî
luy donna fon abfolutionfor cctcfouffnifïion filiale, qui prefoppofoiê
obeïflance.
N
XVI. ^
Aiant patte affez doucement îe refte dcîajournée,il commença fur
Sed"ïr ofi!' ^e ^r ^ent^ ^c giandes trenchées, qui forent fuyuics dc conuulfionë
tionli la
auec des douleurs extrêmes : lefquelles fe redoublant encore fur les onmon.
zc beuresjil fitreculer ks Médecins du corps Ôc r'appelîer ceux de l'a*
me,ôc implorant kmifericorde de DicU auec vne parfaite Contrition
, de fes fautes paffées , recedoit auec vn mcrueilkux contentement les
confoktionsfpirituelks.Ilditen LztmJnmanus tuas Dominecommen- Ô
doftiritummeum.)ïtenihiteleV£emme3MifiereremeiDeus,&>e.
Et
commeilaUoitdekpeineàrachcuer,aucUnsdes afîiftans l'interrom*
pirent pour luy remonftrer que la perfection Chreftienfic confifte à
pardonner à fes ennemis, luy demandèrent s'il vouloit leur pardon¬
ner, ôc mefmes à ceux qui eftoient auteurs de fa mort. Ouy ( dit ce Ro^
débonnaire ) ie leur pardonne a tous de bon csur , comme ie weux que
Dieu me pardonne.
XVII.
Il defira faire encore fa confcflionpîus exacte que k matin : ôc ksi
Sontrefpas. forccs foy défaillant auant que d acheuer il demanda le Sainct-Sacrement
de l'Eughariftie pour fon viatique : Ôc recommandoit aux aflî*
ilans d'auoir foin de prier ôc defaïreprier Dieu après fon tref|>as pouf
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