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Xiï.
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au Roy.
2 40 Hiftoiré de France ,
mée des Reiftres Ôc dès Suiffes qui venoient au fecoUrs du Roy de Na- A
uarre. Apres tout il promettait dcpouruoir aux affaires d'Eftat ôc au f"À,y^
règlement du Roiaume-par faduisdc raffemblée des Eftats généraux chJ1^qu'il
conuoquoit ôc
aflignoit en la ville de Blois au XV d'Aouft
enfuyuant: ôck date des letres de fa Majefté eftoit du XXIXdeluin
MDXXCIIXi
La Cour de Parlement de Paris aUec plus de prudence Ôc de refpcct
députa aucuns des plus notables perfonnages de fon corps deuers fa
Majefté pour luy affeurer que cete augufte compagnie n'auoit point
trempé àk fedition des factieux non plus qu'à k faction des feditkux,
ôc qu'elle ne refpiroit que fidélité ôcobeïlîance;
Xïli.
lc Roy ks receut tres-gracieufement , ks exhorta à faire leurs char- B
teftacions°
ges f3i1s reproche, ôc à receuôir de k Roine fa mère ce qui feroit des cô^de
fa Maje- mandemens ôc de k voknté de fa Majefté. Entre autres difeoursil leur
dit aufli que ccuxqui fe couuroient du manteau de la Religion pouf
le rendre odieux , ne pouuoient prendre vn plus faux ôc plus calom¬
nieux prétexte : dautant que fes actions les demantoient affez , Ôc fai¬
foient voir qu'il eftoit autant Catholique que Prince dumode:pratcftant
auec Vn grand zèle qu'il voudrait auoir perdu vn bras ôc auoir en
I
f ]V'
«reTCom.
roiffaires
aume!
fon cabinet k portrait du derniçr hérétique de fon Roiaume; »
Cependant lc Confeil de fa Majefté trouua bon dc defpecher des
Commiffaires , perfonnages fignalés cn probité Ôc en fidélité enuers
l'Eftat,afin de defabufer k peuple ôc luy kuer ks flniftres impreflions
01" ^ f* auoit receiies des emiltaires ôc trompeter de lVnion, Ôc par leurs
fages remonftrances deftruire ks conjurations des factieux , ôc retenir ,
les fubjets du Roy en l'obeïffance de fa Majeflé. Ce qui fut exécuté, ôc q
apporta beaucoup de fruidt en pîufieurs endroits,nonobftant ks con¬
traires effors ôc perfoafions de k Ligue»
x v-
D urant ce mefme temps furent publiés des liurets diffamatoires con»
enpt°e ]$ trek Duc d'Efpernon ôc le fieur delà Valete fon frère. Entre autresca-
Duc d'Ef-
pernon ôc
lomniesils eftoient chargés(comme par ks letresdes Parifiens ) d'eftre
parti{ans du Roy de Nauarre ôc fauteurs des hérétiques. Leurs preuues
citaient londees principalement lur le voiage tait quatre ansauparâuantpar
kDuc d'Efpernon vers le Nauarrois, difant qu'ils auoient
comploté enfèmble cotre k Religion Catholique :'ôc fur ce que laVa¬
lete auoit chaflé de Valence, de Gap, de Trallard ôede Guilkftredes
gouuerncurs bons Catholiques.
Pierre d'Efpinac, Archcuefque de Lyon , recommaodable pour k
fonfrere. r