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Henry III du nom,Roy LXIL $$
A gociation ion tout ce qu'on pouuoit defîrer defirer de l'éloquence, prudence ôc is'en retour
L'An de Conduite humaine. Mais après tout aians affaire à des hommes refolus "c "wau*c
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a ne receuoir en payement que des a#e&s , ils pduuoient bien les ef- fans dé faimouuoir,mais
non pas contenter de nue$ ôc vaines paroles. loint que rc
les trois cens mille efcus (qufpouuoient e(tre les plus puiffans argumés
de leurs harangues) ne leur furent point enuoiçs. TellemëtqueVoians
qu'ils ne pouuoient ny empefcherny retarder dauantage le* décret des
Eftats touchant l'abrogation de l'élection de Henry, ôc que le nom
François eftoit fi odieux aux Polonnois qu'ils ne leur euffent ofé pro¬
poser la fubrogation de fon frère, ces deux grands hommes d'"Eftat ju¬
gèrent qu'il ne leur eftoit pas feant de fej ourner plus longuemét en vne
région*, où leur Roy s'en alloit eftre dégradé ôc priué de l'vne *de fes
B Couronnes.
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Quant aux Polonnois , après auoir procède à l'abrogation de
Henry,ilsne demeurèrent pas d'accord de l'élection d'yn autre. L'Ar- Les p'oîoncheuefque
de Gnefne Ôcle Comte de Tanchy toufiours fidèles ferui- nois elifenE
teursde Henry n'aians peu rien faire pour la France, fe joignirent au p^Teur
Sénat pour relectiô'd'Erneftfilspuifné dé l'Empereur Maximiîianll. Roy.
Le Clergé ôc les Cheualiers donnèrent leurs fuffrages du commence¬
ment en faueur de Piafte feigneur Polonnois d'vne tres-eminente vertu,ci-deuànt
nommé vn des concurrans en l'élection de Henry. Mais
depuis (la fortune &renuiedef^spatriotess'oppofantà fonmerite) ils
luy préférèrent Eftienne ï$atho.ry Prince de Tranffyluanie Hongrois
Ç denation,à la charge qu'il eipouferoit Anne fceur deSigifmond Augute
âgée de cinquante ans, vnique furgeon del'anciéne tige de ïaielfon
vn de leurs Rois les plus illuftres. A cet effeet ils la nommèrent pre¬
mièrement Roine :& Bathory (elle le deflrant ainfi) eftant venu en >
fjjg. Pologne l'efpoufa le I iour de May en l'an MDXXX VI : ôc comme
c'eftoit vn P ince habile & fage, ilfceut fi bien amadouer les parafais
de l'Empereur, que tous le recognurent pour1 Roy Ôc luy rendirent
obeïffance.
Si l'Empereur ne fe fût amufé à poinctiiler fur les conditions Je l'e- ' XL
îection de fon fils, fans doubte il eût emporté le Roiaume de Poîoo-ne ^utc de
pfur la brigue de tous les autres compétiteurs : quand ce n'eût efté que enkbdgiie
pour la confideration duvoifinage ôc confédération de l'Auftriche duRoiaurae
auec la Pologne. Mais lors qu'ilfut queftion de fe refoudre à faire ef- de Polo&nrs°
poufer Anne à Erneft, il y rapportatant de lenteur ôc de longueurs que
Bathory exécuta ce que fon corriual tenait encore en délibération.
Cependant la maladie de l'Empereur ( de laquelle il laaguiifoit d£z>
long temps) venant à s'empirer, Dieu l'appella de ce monde en Pautre
leXII d'O ctobre en la mefme année : ôc Bathory demeura paifîbleenfonRoiaume.
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Les Polonnois, quoy que grandement piqués sontre Henry, l'a-
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uoient neantmoins en telle vénération pour la bonne opinion qu'ils Les poi
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auoient conceue de luy ôc l'affection qu'ils en auoient grauée en leurs rer
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