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- Henry
III du nom, Roy LXÎL .?j *
A îe ilers-Eftat eût jouï dé mtime priuilege que lés deux premiers,ainfi:
JL*An de que remarquent la Popelinierè&Iean le Frère. Celuy du Clergé em-
Chrift.
porta la glojré du bien dire : celuy de la Nobleffe d'auoir parlé fran-
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chemèn't ôc hardiment : ôc celuy du Tiers-Eftat ne refpondit pas à la
xeputâlion qu'il s'eftoit acqu'ife au barreau & àla plaidoyerie-,
îe n'ay que faire de groffir mon hïftoïre de leurs hararigUes,veu
xivï
mefliies qu'elles fetrouuent imprimées quafi dans tousIesAnnaliftes 9ui con"
le diray tant ieuiement que tous trois demandèrent au Roy qu il pleut à la manuà
fa Majefté de maintenir vne feule Religion en fon Roiaume à fça-» ten«©n de
tapir celle defesJanCeftres, la Catholique, Apoftolique, Romaine: iL^/ca^
ôc de défendre l'exercice de toutes autres Religions, qui ne font tholique.
qu'herefies, doctrine faulfe 6U erronée, ôc femences de diuifTan Zi de
_j guerres ciuiles. Au demeurant tous confacroient leurs biens ôc leurs
vies aU feruice de fa Majefté.
Le Roy fit refponfè qu'il aùoit tres-agreable le iele quel'Affemblée
xv\
têfmoignoît d'auoir à l'honneur de D ieu & de fon Eglife, ôc au feruice Le ^
defa Majefté, offrit d'y contribuer de fa part tout ce qu'on pouuoit auec eux en
defirer d'vn Prince tres-Chreftien : Ôc fit defenfes à tous les députés de cela.
fè fèparerny de partir de la Cour auant la Conclufion ôc refolution fi¬
nale des Eftats.1 afin qu'ils en peuffent emporter le fruict qu'en atten¬
daientleurs prouinces. .
Cependant il n'âUoit rieû tant auant dans fes projets que les ^vt.'
moiens de tirer de l'argent de fes fubjets afin de fournir à la -guer- Demande
re que tout le monde preuoyoit ineuitàble. Mais quoy qu'il pinfât ?.win .l£è
C fouuent cete corde, les députés n'en vôuloient point ouïr le fon^ &*de déniai
fo défendoient toufiours de fes demandes, en dîfant qu'ils n'aupient
nulle charge ny poUuoir de faire aucunes offres d'impos, leuée ou fùbfide
quelconque extraordinaire, le peuple fe fentant^ffez greué de§
ordinaires.
Or l'article touchant l'exercice de la feule Religion Romaine re-
XviL
folu gëneralementpartoutlè Clergé &par la Nobleifedez le XXVI ï?ATi"*>
de Décembre dernier fut remis cU délibération parle Tiers-Eftat le far l'article
XIX de Feurier, afin de refoudre fl Cela fe deuoit faire absolument coucîian^
^ ôc fans condition , ou bien "par tous autres moiens que par la guer- a e l®°°
p re. Car au ïlirplus ils demeuraient d'accord auec les deux premiers
Ordres que pour l'exécution de Cet article tout exercice dé la Reli¬
gion nouuelle tantpublic que priué fût interdit: Ôc qUe tous Miniftres,
D ogmatizans, Diacres Ôc Surueillàns fuffent bannis du Roiaume : les
- autres ProteftansdemeUrant en leurs maifons &poifeffiô de leurs biens
foubsla protection duRoy, attendant leur conuerfîon à la foy Catho¬
lique. Mais de doUze prouinces les cinq, à fçauoir Bqurgogne, Breta¬
gne,Guienne,Lyonnôis, ôc Daufiné vôuloient qUe Ce fût par touteé
autres Voy es qUe par la guerre : 'ôc les ïept ; a fçauoir l'Ifle de France*
Normandie, Champagne, Languedoc, Orléans, Picardie ôc Prouence,
concluoient toufioursabfolûment ôc fansreftriction quelconque».
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