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Henry III du nom , Roy LXH. 133
_^ fils de Beatrix fille du mefme Emannel. Rainuce Farncfe comme fils
çîJn/e d'Alexandre Farnefc, Prince dc Parme, ôc de ïvîarié fille aidée d'Es-gz>
douard dernier filsd'Emanuel.IanDuc de Bragantzdu chef de Caterine
fon efpoufe fille du mefme Edouard. Dom Antoine fils de Louïs
DuçdeBeyaConneffcable de Portugal, Ôc Prieur de Crato, Ôc d'Yolâd,
fa concubine,mais légitimé par bulle expreffe du Pape Grégoire XIII*
ôc Louïs eftoit fils d'EmanueL Caterinede Medicis Roiné-mcre de
nosRois,quijprenoitfondroictdefîloing qu'il fembloit eftre efteinç
par k prefeription de plus de trois fleclcs.
lesplus habiles Iurifconfùltes de ce temps furent employés pour - xxvî- ,
i i i i i r rr C i i i Fondement
déduire le droit de luccciiion en raueur de tous ces prétendus héritiers de
leurs
de Henry Roy de Portugal , luy viuant encore. Mais la coUftume de prêtions*
U ce Roiaume aiant fouuent préféré les baftars des malles aux filles légi¬
times en la focceffion dc k Couronne, il n'y auoit point de doubte que
dom Antoine,d'ailleurs légitimé, ne la deût emporter fur tous ks au¬
tres. Après luy Caterine Ducheite de Bragahtz y auoit la meilleure
part : parce qu'encore que Philippe Roy d'Ëfpagne, ôc Philibert Ema.
nuelDuc de Sauoye fuffent en pareil degré, ôc iffusdes feUrs aimées
d'Edouard: neantmoins elle comme fille du frère fembloit préféra¬
ble: ôc Rainuce ne procédant que du chefde Marie fa mère desja de-t
Cédée eftoit reculé d'vn degré :1e droit de reprefentation n'aiant pas
lieu entre coufins germains enk focceffion d'vn oncle ou tante, s'il n'y
C a concurrence d'vn autre oncle ou tante. Et bien qu'en Portugal il n'y
ait point de loy eferite pour k préférence des malles en la focceffion de -
* la Couronne :1a couftume pourtant Ôc l'vfage y eftoient tels qu'en
France par vne loy que les Portugais appclloient mentale , c'eft à
dire, conïèruée en l'entendement ôc en k' mémoire : damant que
( foyuant l'opinion de Balte parlant de la loy de France en pareil fobjet)
non efl plus in cauffato quàm in caufà:ceù. a dire, à' parler claire¬
ment, les branches n'ont pas plus de droit que lafiuche, ny les enfims que la
mère : de forte que les filles n'eftant pas hajbiles à fucceder au Roiaume
de Portugal, leurs enfans, mefmes les malles, ne pouuoie»t pas l'eftre}
de îeur chefnon plus qu'elles.
Quant à la Roine Caterine de Medicis, elle monftroit qu'elle eftoit DXXVh,
defeendue d'Alfonfe I II ôc de Mathilde pu Mahaut Comteffo de Bo- Roine Ca-
D îogne en Picardie: lequel Alfonfe auoit efté fubrogé au Roiaume de terine ,de
Portugal auec l'approbation du
Pape Innocent IV enuiron fan
MCCXLV,enkplaccdeSance II fon frère incapable de régner. A
quoy les autres parties formoient deux objections. L Vne que le mef-,
me Alfonfe aiant répudié Mathilde auoit efpoufe Beatrix fille d'Alfon¬
fe X, Roy de Caftilïe.-lesdefcendans de laquelle auoient foccedé à k
Couronne de Portugal.
L'autre , vne prefeription de plus de trois
cens ans qui efteint tout droit Ôc
toute action pour le pourfoyure
.-puis que îa prefeription de cent ans impofe filence mefmes ^.
Tome 4.
M
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