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Henry III du nom, Roy LXII. 157
_^ mandement gênerai des armes de France à Pépin fon fils, cetuy-ci fe
Lan dctrouua fipuïffantqu il vfurpak Couronne fur les RoisMerouinsiens,
Chnft. . r m 1 J n. &
- aiant confine, le dernier dans vn monaltere.
Pour paruenir à fon but, vo'icy les principaux articles, defquels
ut.
Moien
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ce grand îiomme.fe ferait, aiant trouué affez d'inftrumens ôcde ref- pour y par
fors pour les faire jouera l'auancement de fes affaires. Premièrement uenirilfalloit
faire déclarer incapables de la focceffion de k Couronne là
Roy de Nauarre, le Prince de Condé ôc fes frères, premiers Prince;!
dufangroial. Ce qu'il eftimok bien-aifé à faire en vne affembléc dés
'
Eftats généraux: ôc pour y apporter de la difpofition il fit fi grande
inftanec enuers le Pape Sixre V qu'il excommunia les deux premiers
comme hérétiques relaps, ôc les déclara incapables de principauté*
g Le Marquis dc Conty ôc le Comte de Soiffons frères du Prince de
Condé s'en, alloicntenueloppés en mefme paquet comme fauteurs des
hérétiques, ôcrebelksàfa Majefté : ôc eux-mefmes en donnèrent des
preuues trop manifeftes. Le Comte de Soiffons aiant côbatu à k jour¬
née de Courras auec le Roy de Nauarre, ôc tous deux auec les Reiftres*
Pour les rendre odieux à tous les
Catholiques il faifoit publier que
t)ieu difpofant de Henry III, ilne falloir attendre que l'abolition de
kvrâye Religion, fi aucun d» ces Princes-là paruénoit à k Couron¬
ne. Il ne manquoit point d'hommes capables d'imprimer cete opinion
en l'efprit du peuple : ôt les plus habiles prédicateurs en faifoient îe plus
£ ordinaire argument de leurs fermons dans les chaires de vérité.: ÔC
quantité de liurets eferits artificieufement for le mefme fobjet vo¬
laient parles mains des hommes. L'exemple d'Angleterre eftoit mis
en auant auec des plaintes des Catholiques A nglois gemiffans foubs le
joug infupportable d'vne Roine hérétique. Quant au Duc de Mont¬
penfier qui reftoit feul des Princes du fang dans le deuoir , on le voyok
dez' fa jeunette fi valétudinaire ôc-fl mal fain qu'il ne fcmblo.it pas re*
doutable. .
En fécond lieu , parce que le Roy eftant hors d'efperance d'auoir
ïV.
des enfans, il eût femblé que le Chef de la Ligue (qui auoit vou- Moienii
lu eftre fecret jufqu'à prefent) eût defcouuert trop toft fon ambi¬
tion , s'il ne produifoit vn fucceffeur à fa Majefté, en cas que Dieu
D difposât d'elle j il s'adreffa à Charles Cardinal de Bourbon oncle
du Roy de Nauarre : auquel il perfùada aifémenc de fe déclarer
premier Prince du fang capable de la focceffion de la Couronne :
-ôc afin dc l'attacher plus eftroitement à fes volontés il deffeignoit
de luy faire- efpoufer Caterine de Lorraine fa f , douairière de
Montpenfier , femme habile ôc violente. L'exemple récent de Ffenry
recognu Roy de Portugal , quoy que Cardinal , preftre , ôc
caffé d'années, ferait grandement à perfoader cete vanitcau Cardi¬
nal dc Bourl^onqui auoit ks mefmes qualités, ôc la mcfmc ambition;
Tome 4. . O
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