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1 8 Hiftoire de France 5
aux fubjets du Roy de s'y trouucr ou d'y enuoter : enjoignant tres-ex- A
prefTement aux Senefchaux ôc Gouuerneurs particuliers de l'empef- VÂnZ
cher.
Neantmoins les Religionnaires ne laifferent pas d'entrer en ce- Chrift*
te ligue,rherefie ne pouuant trouuer de plus affeurées compagnes que
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la rébellion ôcla felonnie.
Pour la confirmation de cete confédération ils tindrét deux aflem-
Leurs pro. bléesdesEfhtsde Languedoc, Guienne ôc Daufinéenla ville de Miluftations.
Jauc| en Roiiergue aumois de Iuillct ôc d' Aouft : Ôc enfin conclurent
de rccognoiflrc Henry I tî pour leur Roy légitime, & le Marefchal de
Damuille pour leur chef& gouuerneur : ôc le Marefchal s'obligea de
les maintenir & défendre fans diftinction de Religion comme bons ôc
fidèles fubjets du Roy, contre tous ceux qui entreprendroient de les
opprimer. Mais pourtant les Religionnaires -prenants auantage de ce ^
qui les deuoit retenir clans les termes de l'égalité (qui eft le fondement
de toute focieté perdurable ) arrefterent en leur dernière affemblée,
que l'exercice de la Religion Romaine ne feroit point reftabli en au¬
cune desplac-s par eux occupées.
x. Ces confédérations qui ne fembloient tendre qu'à la defenfc, corn-
Sn^irês
mencerent neantmoins par l'aggreffion. Car le Baron de Seuignac caiueptennent
detde Terrride, auec les fleurs de Fontrailles,Dodon, Verglas ôc aud'AlW*
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î1^? Capitaines Religionnaires rctournans de l'affembîée de Millaud,
firét vne entreprife fur Caftres d'Albigeois : ôc fortifiés des garnifons
voifines, furent introduits de nuict dansîe moulin qui éft joignant les
murs de la villefur Gourde, l'emportèrent à viuc force, nonobftant la G
viuc refiftence de la Crofcte gouuerneur de la place .-lequel auec trois
cens Corfes ou Italiens de la garnifon, fe défendit tres-vaillamment, ôc
rendit vn long ôc furieux combat emmy les rues.
XI.
Ces menées des Relidomiairesfùyuies d'autres actes d'hoftiîité»
Le Duc de > «. i i r ^ i » n * «
MDntpetr-
obligèrent la Régente de longer a la guerre: encore qu elle eut bien
fier cernée
defiréqueleRoy fon fils arriuant en France eût trouué fon Eftat paififur
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kJCi par fon commandement donc le Duc de Montpenfîcr r'appella
. armée
Roiak.
xn.
fes troupes des garnifons, ôc y aiantjoint les forces que le fleur de Ma¬
tignon auoit en Normandie, affembla dix mille côbatans en vn corps
d'armée : en laquelle eftoient les fleurs de Chauigny, Puygaillard, Ri¬
chelieu, Buffy d'Amboife, ôc autres bons Capitaines,
^n courant Ie Poictoujla Saintonge ôc païs d*Aunis,il prit Meile, ^
Ses ex- Foreftfur Seure, Cheureux, Aunay : Ôc «jpnna vn tel effroy aux Repioits.
ligionnaires qui tenoient quafi toutes ces contrées, qu'ils abandonnè¬
rent Soubife,Noaillé, Tonne-Charente, Rochefort, ôc mefmes Marans
place fifc dans vn marais à quatre lieues de la Rochelle : où les Ca¬
tholiques aiant mis vne bonne garnifon,rauageoient le gouucrnement
de la Rochelle iufqucs aux portes de la ville.
Xïïî.
Le voifinage de l'armée du Duc donna vngrâdfoufpçon de quel-
LesRochel- qnc trahifbn aux Rochellois: de forte qu'ils redoublèrent leur garde,
filnce. C ' mirent garnifon dans leur ville, ôc par les exhortatios de la Noue y re-
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