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Difcoun
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Hiftoife defrârlces
en la chambre de la Roine- mere,qui eftoit au lict malade, ôc aubît fceu A
eatrelcRoy piuftotl'exccutionquek délibération de fon fils. Apres le falut il luy LMôlL
fa merc. dit toutjoyeux: Madame,ie/uis maintenant Royfans compagnon : le Duc nnlt«
'de Guife ne «vitplm..Elle diflimuknt le regret qu'elle auoit de kmôrt l* !
kdu Duc : lequel tenant en contrepoids l'autorité du Roy,k rendoit or¬
dinairement arbitre neceffaire dc leurs differens ( aucc ce qu'elle auoit
" .. vne eftroite confédération auec luy contre le Roy dc Nauarre ) luy
demanda s'il àuoit bienpourueu aux troubles quipouuoient s'en enfuy-
4ire: Ôck Rôyrefpondant qu'ouy. Dieu «vue$e(dit-elle) que tout aille
i>ien,Mofieur monfils^nais j'âypéur que «vo^nenfioyez^pas la où louspêfezj
*xïX
ie Duc de
Mayenne à Lyon,oU la part qu'il le trouverait : mais cetuy-ci desja ad-
Mayennefe uertï par vn page dc fon defun& frère (lequel aiant pris vn bon cheual
Son.
piqua autant qu'il eut d'haleine Ôc après prit la poftc,)fe retira en feuretéT
à Chalon,où ilfe faifit delà citadelle,
xx-
Il enuoia Reuol deuers le Nonce du P apé pour luy expofer ks cau-
Ca°dinal de ^es tpi l'^Uoient meu à faire mourir lc Duc de Guife :
Ôc luy alternant.
Guife.
que fon intention eftoit défaire exactement entretenir l'edict da l'Vnion,
ôc faire la guerre aux Huguenots ôc au Roy de Nauarre/ii luy donà
quelque fatisfàction furTheure. Mais aiant fait mourir k Cardinal
II defpecha Alfonfe d'Qrnano enpolte pour faire arrefter le Duc de ^
j " ; de Guife deux jours aprés,foubspretextp qu'il parloit trop haUt,nonfeu-
,
* lement le Nonce,mais auffi quafi tous les Catholiques commencèrent^
d'auoirmauuaife opinion dc fon procedé.ll eût fait tuer k Cardinal in-
* Continent après fon frère : mais il ne fe trouuoit perfonne qui voulût
-mettre k main for luy.-toutefois il y eut trois foldats de la compagnie
du Guaft lefquels môienant centefeus à chacun d'eux,s'offrirentà faire
l'exécution: fe feignans de remmener auRoy le long d'vne allée ob-
Çcurc,apres luy auoir dit qu'il pensât au falut de fon ame,le tuèrent.
xxï.
VArcheuefque de Lyon eut courupareille fortune fans l'intereeflio du
t' Arche-
Baron de Luxeu gouuerneur de Chalô fonncueù,kquel obtint du Roy
LybrTrefa- & gracepourla viè.Neantmoinsfa Majefté defira qu'il refpondit for
ïe de refpô* les faits quiluy furent propofés par deuant des Commiffaires du Con-
.^rc' .
feil.'ce qu'ilrefufa Cbnftamment.Sa Majefté aiant député des Prélats à D
mefme effect,iiks tanfa,kur reprocha qu'ils n'entendoient pas leur de-
" noir, ôcfe défendit aulfi obftinément de ceux- ci que des autres.
xxil.
Lc prétexte dc la Religion auoit renduks deux Princes Lorrains fi v
tes corps
reCommandables durant leur vie que îe Roy doUbtant que le peuple
" du Cardinal ^^ft^11* déférât à leurs corps kveneratiodeiie aux vrais martyrs,
de Guife
les fit deffecher dans de la çjbatrx viue, ôc puis brufler ks os ôc en jetter
jPotbruflcs. lcs ccndres au Vent: quoy qu'il les eût accordés à leur mère pour leur
donner fepulturé»
XXïn; La Roine-mere kngu.îfTante tant dVnë maladie lente que de vieil- #
Twfpasde leffe ( car elle eftoit âgée dc LXtX ans) Ôc de nouueau aiffiimere
Se fes g^e du meurtre du Duc ôc du Cardinal de Guife ôc des troubles qui
^loges.'* renaiitoient par toute la France, paffa de cete vie à vne meilleure
Je V de Ianuierde l'année MDXXCIX, après auoir receUîjg^ '
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