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Henry III du nom, Roy LXIL
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A Le iour deh fefte de Touffaincts le Roy eftant encore à Lyon fit p ÏX: .,
L'An de fa Communion : ôcaueC fa Majefté Monfieur & le Roy de Nauarre î dcMonSS
Chnft.
lefquels s'eftansprofternés à fes pieds le fupplierent d'oublier le paffé & du R°y
'574-
auec proteftatïon de fidélité ôc d'obeiffance inuioîableà l'aduenir : ce tlu?$£
joumJ qu'ils iurerentfur leurpart de Paradis, &par le Dieu qu'ils ailoient rè-
AeHemy ceuofr au Sacrement tres-augufte.
///.
DeLyonleRoydefcendit^àAuignonparleRhofiie fîeuue tres-rai
pide : fur lequel quelques vaiffeauxfe perdirent auec grand nombre de ^uisnon
perfonnes: ôc entre-autres vn dans lequel eftoit toute la cuiflne de la
Roine de Nauarre. Le Cardinal d'Armagnac Légat pour fa Saincteté
à Auignon receut fa Majefté auec grand honneur Ôc magnificence.
Mais cete entre-veue apporta vn tel ombrage aux Religiônaires qu'ils,
fe refolurentplus fièrement que iamais à la guerre»
D 'autre-part le Roy piqué de leur audace, repafsât en fon efprit lès
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moiens de les ranger au deuoirpar la force de les armes , commandaau u]:o^k e
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Marefchal de Beîîegarde d'aller mettre le fiege deuant Liuron, place
iufqu'aiors peu renommée : mais tres-forte d'affiete, très-bien réparée,
munie de gens de guerre Ôc detoutesprouiilonsneceffairesà la defènfe.
Le Prince Daufin remît à ceteffect es mains du Marefchal l'armée
Roiale, compofée de quatre compagnies du régiment des G ardes*
douzedeDaufinois,neùfdePiemontois, onze enfèignes de Suiffes:
quatre compagnies dliommes-d'armes François, auec vingt-trois
pièces de groffe artillerie.
Le Marefchal n'oublia rien du deuoir d*Vn bon Capitaine en ce ïicZ
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ge. Il fit drelTerplufleurs bateries de diuers endroits, Ôc les remua félon Mat- hcu'
les occafions.Il fit brefche par tout, ôc y donna^plufieurs affauts auec R0iaUx,
C bon ordre. Il fit tant parfes exhortations que les Suiffes mefmes contre
leur couftume Ôr contre leurs referuations> montèrent à leUr tour à la
brefche» Mais les afliegés autant les femmes que les hommes,, rappor¬
taient tant de diligence à reparer les ruines, ôc combatoient auec tant
de vigueur Ôc de courage,que les Roiaux furent toufiours rppouïFés Bt
Ôc culbutés aueeperte. il fit iouer vnemine quinereiifîit pas à iWan*?
tage des afïiegeans.
Roeffcs Gentil-homme Daufinois,qui commandoit dedans auec
**iî.
quatre cens hommes d'élite, outre les habirans, aiant efté tuç à Vn âf- Roèïïb&dî
faut, le commandementfut déféré àîa Haye, à caufe de fà generofîté laHaye.
& hardiefîe, quoy qu'il ne fût âgé que de vingt-trois ans , Ôc en meil¬
D
leure eftime de foldatquede Capitaine. Neantmoins il s'acquita tresdignementde
fa charge, ôc fit voira l'efpreuue qu'vn homme de grâd
courage eft capable de toutes chofes grandes.
Cependant les munitions de guerre, êdepayement manquant!
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Tarméeroiale par l'artifice de la Roine-mere (laquelle haïffant à mort Bo°nne^r°:
le Marefchal,!'auoit fait engager à ce fiegepourluy faire perdre fa re- affiegé^
putation ) l'armée commença à fouffrir beaucoup , ôc par mefme
moien à murmurer, ôc à fe difllper» Les afliegés au côtr aire aians receu
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