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Henry IÏIdunom,Roy LXIL ni
A ces monopoles, ôc luy faifoient diffimuler le jufte rcffentiment de fes
\yj^Jc iniures. Car tous les Catholiques , quoy que d'ailleurs diuifés, eftoient
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obligés dcs'vnir enfèmble contre l'eftranger leur commun ennemi,
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qui ne venbit en France que pour y fortifier ks hérétiques. Auffi côfoiroient-iîs
enfèmble en cela par neceffité : mais pourtant le Roy vouîut
auoir fon armée feparée d&celle du Duc de Guife.
Parauenture îa
deffiance luy faifoit prendre ce confeil: mais celuy du Duc d'Efpernon
eftoit plus glorieux pour fa Majefté,à fçauoir de commander clk-mcit
me toutes fes forces enfèmble. Carretenantàfoylaplus grotte armée,
Ôck Duc de Guife venant à faire quelque grad exploit auec vne beau¬
coup moindre ,ceîuy-ci s'en acquerrait vn forerait dc réputation ôc
B d'autorité à la diminution de celle du Roy, ainfi qu'il arriua. Ioint que
le Duc de Guife fe plaignoit de ce qu'il eftoit expofé auec vné poignée
de gens à vne très-puiûante armée.
La vérité eftoit que k Roy luy auoit promis dc luy bailler vingt IX. "
côpagnies d'hommes d'armes auec les regirnens dc Gié, de Sainct Pol, Forces du
de loannes Ôc de Clufel. Il receut les quatre regirnens ; mais non pas la £UifCi
plus-part de'k cauallerie, qui en cete occafion luy eftoit fa plus neceffaire.
A raifon dequoy il efcriuit au Prince de Parme ôc à Bakgny'qui
eftoit à Cambray, pour eftre affifté de leur fecours, ôc chacun d'eux luy .
enuoia trois cens cheuaux. Le Duc de Lorraine voiant fes terres def.
Ç chargées des Alemans îuy donna vn bon renfort tant de cauallerie que
d'infanterie.LesDucsde Mayenne ôc d'Aumak Ôc le Duc d'Elbeuf
le vindrent joindre peu après auec tout ce qu'ils peurent ramaffer de
forces. Tellement qu'il auoit prez de fix mille hommes de pied ôc deux
mille cheuaux en fon arm ée.
\ Les ennemis continuans leur chemin le long de la riuiere de Loi- x
re, le Roy eftoit à la riue oppofite pour leur empefeher le paffage: ôc les Qm. fe met
Ducs de Guife ôc de Mayenne leur eftoient toujours aux trouffes, ou jUX^ouîcs
aux eftricrsjtaillanten pièces ceux qui s eicartoient pour aller au four-
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rage, ou efpians l'occafion de leur enlcuer quelque quartier, ôc îes tenir
jour ôc nuict en continuelle alarme. Les Alemans firent vn effort pour
paffer à la Charité, ainfi qu'auoit fait le Duc des Deux-pons venant au
fecours des Proteftans foubs Charles IX. Mais ils en furent repouffés
L) aueé perte.
Eftans, à Vimorry prez dc Montargis le Duc de Guife les enuoia re-
xi;
cognoiftre par kCluzel: lequel rapporta qu'iln'y auoit que feptcor- L«a"aque
5 1 -n -in. x7 j i i l i * r> i dâsVimoxnetes
de Reiftres : comme îfeltoit vray- Mais de mal-heur le refte de r
leur cauallerie y arriua après le départ de Cluzel ôc y logea.
Ce¬
pendant le Duc de feuife for lc rapport dc Cluzel donna de nuict
dans le bourg aucc l'élite des regirnens du mefme Cluzel ôc
de
Gié , ôc *deux gros de cauallerie. "En aiant tué enuiron deux cens
à l'abordée , l'alarme futpar tout le quartier : dc forte que toutes
les
troupes montant à cheual le Duc de Guife, ôc ks liens couraient
Tome 4. T iij
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