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& bleile<br />
* mort,<br />
2$o Hiftoiré <strong>de</strong> France,<br />
* - riuant ôc l'Abbé d'Elbene eftoient; auec luy,bien eftomnés <strong>de</strong> Cetenou- .«_<br />
" 11 . ' L'An <strong>de</strong><br />
, uerle. * # ^ Chtifl,<br />
xviï.<br />
<strong>Les</strong> coups <strong>de</strong> piftolet qui furent tirés alarmerêt tous ceux qui eftoiêt ijgg,<br />
Èft repouf dans le Chafteau : ôc M arfilkc fleur <strong>de</strong>là Mothe-Bardigujps auec <strong>de</strong>ux<br />
ôu lrQ^5 fe$ gar^es fuc <strong>de</strong>s premiers qui arriua dans la chambre où le<br />
Maire eftoit r'entré âuecfa troupe: laquelle il attaqua courageufement<br />
à coups d'efpée.Peu après foruindrent les fleurs d'Ambkuilk , Miran,<br />
Gohas,k Cur ce ôc autres lefquels fortifierentk partie: & vn <strong>de</strong>sgar¬<br />
<strong>de</strong>s aiant bleffé à mort d'vne arebufa<strong>de</strong>k Maire, ks tiens l'enleuans<br />
gaignerent vne petite montée par laquelle ils feglifterët en vne cham¬<br />
bre haute :<br />
ôc aians fait dcualler vn d'entr'eux auec dès linfeuls par vné g<br />
xiix.<br />
Meurt &<br />
gnons fe<br />
ren<strong>de</strong>nt au<br />
feneftre donnèrent aduis aux autres mutins du mauuais eftat <strong>de</strong> leurs "<br />
affaires,<br />
Durant ce chamaillis ceux qui eftoient auec le Duc incertains <strong>de</strong> ce<br />
qUf fepaff0itluy confeilloientdëfefauuer par la feneftre : Ôc ne luy<br />
pcrmettoient pas dc iortir par la porte. M als luy oftenie <strong>de</strong> ce conieii<br />
four dit qu'il vouloit mourir ks armes à k main ; ôc <strong>de</strong> fait fortit du<br />
xix.<br />
Aflaut <strong>de</strong><br />
fanseffeâ.<br />
cabinet l'efpée en vne main ôc le piftolet en l'autre.Il trouua donc que N<br />
ks tiens tenoient afliegé le Maire ôc fes compagnons : lefquels fe rendi¬<br />
rent à luy aprèsk mort du Maire ôc d'vn autre <strong>de</strong>s douze,<br />
Cependant Souchet aiant forcé k portail du Chafteau tafehoit <strong>de</strong><br />
rompre k fécon<strong>de</strong> porte: laquelle eftant appuyée <strong>de</strong> meubles ôc <strong>de</strong><br />
loursfar<strong>de</strong>aux qu'on mit<strong>de</strong>rriere,ily fitpoferk pétard la nuiet foyuâte<br />
: mais n'aiant fait quVn trou elle fut aifément défendue; ôc aucuns<br />
dc ceux qui firent effort pour entrer^furent eftendps for la place.<br />
r c'a Le plus grand danger fut là où moins on l'attendoit : a fçauoir du<br />
Le frère du _ , r b X. p . N . ?<br />
Maire eft<br />
coite du rrere du M aire: lequel mit le reu a la porte dc <strong>de</strong>rrière du Chaauffi<br />
re- fteau : êc aiant fait vn trou à la muraille eftoit entré <strong>de</strong>dans ôemontoit<br />
pQU " <strong>de</strong>sja par vn petit efcalier fans que perfonne y prît gar<strong>de</strong>.Toutefois vne<br />
feruànte les appercèuant courut en aduertir k Duc: kquel y aUolant<br />
auec aucuns <strong>de</strong>s flens,k repoufta aprèsvn long ôc furieux combat : au¬<br />
quel le chef<strong>de</strong>s aitailkns frère du Maire fut tué auec quelques autres<br />
<strong>de</strong>s plus hardis : dont la tourbe eftonnéé prit l'efpouuente ôc quittak<br />
; place. Quelques vns effaians encore <strong>de</strong> monter par efeala<strong>de</strong> à la faueur<br />
<strong>de</strong>s ténèbres <strong>de</strong>là nuict, le pue mefme tua <strong>de</strong> fa main le premier qui<br />
monta ôc k précipita for les autres." 5<br />
xxi.<br />
Ce que le Duc apprehendoit le plus en ce tumulte fut que ks habk<br />
Pourquoy la tans euffent furpris la Cita<strong>de</strong>lle : dautant que la garnifon ne tiroit point<br />
Cita<strong>de</strong>lle ne i l\ r _ i « n -^ i r<br />
s'efmeuc<br />
contre les tourbesdu peuple qui eitoit tout en armes, le toefmenant<br />
point. , alarmé toute k ville. Mais c'eftoit que ks habitans tenans ( comme<br />
nous auons Veu) le gouuerneur le menèrent <strong>de</strong>uant k Cita<strong>de</strong>lle, ôc les<br />
poignars <strong>de</strong> touscoftés à la gorge le contraignirent <strong>de</strong> défendre aux<br />
fiens dc tirer : ôc pour les y obliger plus eftroitement luy faifoient dire<br />
qu'il ne fe paffoit rien que par exprés comman<strong>de</strong>ment du Roy, &<br />
pour lc falut <strong>de</strong> la ville ôc <strong>de</strong> la prouince.-<br />
q<br />
© Centre d'Étu<strong>de</strong>s Supérieures <strong>de</strong> la Renaissance - Tours