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xvi.
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. Hiftoirede Frattce*
fiers à cheual*foubs prétexté* de fortifier, cete ville contre ks entreprk»A___
fes de Les-Efdiguieres : mais en effectpour y commander : de forte c^V1'
qu'Auriac( auquel le Duc de Mayenne en auoit auffi donné le gouuer- i5Sg.
nement à fon dernier voiage en D aufiné)aima mieux fe retirer qu'obeïr
à Tajan,non fans murmurer contré la Valete comme fauteur des
hérétiques Ôc ennemi des bons Catholiques.
Enuiron ce mefme temps k Roy de Nauarre retournant de Pau à
-^QÏZC £c vne action fi hardie que fi fa bonne fortune ne l'eût accomsihon
ou l n r
RoydeNa- pagne*onlapourroit dire vne extrême imprudence. La ville d'Eaule
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(l'antiquité de laquelle j'ay remarquée en mes Mémoires des Gaules)
eftant affez bonne place ôc de fon domaine d'Armagnac il fe refolut g
de la retirer des mains des Catholiqucs.Nc fe pouuant à force ouuerte
il y procéda par vn tel ftratageme.il fit traûeftir vingt- cinq ieunesgem
tils-hommes en laquais,chacun defquels'portoit vn piftolet ou vne ca¬
rabine foubs k mandille. Luy feptiefme marchoit à cheual deuant ces
vingt-cinq, ôc après eux laitoupcS'éftât vn peu trop hafté il arriua àk
porte de la ville, ôc receu dedans*auec les fix caualliers, ks gardes fer-
' " merentkporteaunezdesvingt-cinq'quiVenoient après, leuercritle
pont kuis,ôc toute la garnifon fe mit en armes..
Le Nauarrois bien
eftonne faifoit à mauuaisjeu bonne mine,entretenànt ks capitaines de
k ville à propos rompus. Eux non moins cftonnés que luy n'ofoient *
rien attenter craignans qu'il eût quelque grande intelligence dans la
pkcè.
Iointkreuereneedeiie à la Majefté ôc à k réputation d'vn
il grand Prince.
Pendant leur entretien Lauerdin auec deux de fes
compagnons fegliffa.vers vne autre porte, ôc aiant pris vn ferrurier q
(quid'auenture eftoit Huguenot comme pîufieurs des autres habi¬
tans) ôc luy aiant fait ieucr.k ferrure intraduifit les vingt-cinq Ôc
toute ktroupe en foire dans la Ville. Le Nauarrois fe trouuant adonc
îe plus fort fit mettre k garnifpn dehors ôc pourueut à la feureté. de
la ville pour fon parti , fans qu'il y fût fait aucune violence ny defordre.Ii
commanda feulement qu'vn foldat fût pendu , lequel auoit cou¬
ché à jolie pour le tuer,difant qu'il fçauoit bien tirer au blanc : (par ce
que le Nauarrois auoit vn pourpoint blanc) mais fon capitaine luy dé¬
fendit de tirer. Le galand eftant au bout de l'efchelle ce généreux Prin¬
ce par vn effect de fa clémence naturelle luy pardonna,fe contentant ?
d'auoir puni la peur qu'il luy auoit faite*par la peur dé ce fopplice.
P
LeRoyà Lyon. Exploits des Dues de
Ioieufe & d'Efpernoïi,
J.Guerre des trou Henris.II. Le NauÀrrois implore lefecours des efiran*
gers.lII. Qui députent deuers le Roy. iV.Refponfie defia Majefté. V. Sa
négligence. VI*Nouueaux ediBs burfiaux. VÏI< Parangon du Duc de
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