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Henry III du nom,Roy LXÎL
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A cnairc poijr affifter à l'ouUerture , il ne voulut point s'y affeoir qu'ils
L'An de ne luy euffent fait ligne qu'il prît cete place. Et fuppofé que Con-
Cis"ft'
ftantin eût au;torifé cete Reformation: cela luy pouuoit appartenir , à
c^uTe qu'il regnoit fur toute la Chrefiicnté & ailleurs :
de forte qu'il
eut efté mal-aifé delà faire receuoir fànsfon ordonnance :
mais l'auto¬
rité de l'Empereur eftant aujour-d'huy bornée dans les limites d'vn pe¬
tit Eftat,en vain pretendroit-il la mefme prerogatiue.
. Au demeurant cet erreur ( entant qu'il procède dVne maîicenoi VIÎi .
re ôc haine enuers le Sainct- fiege) eft moins pardonnable aux Fran- ïolc«nvlinj
çois qu'à nuls autres :
dautant-que nos Rois ne recognoiffant point
de
puiffance/ temporelle pour fuperieur * n'euffent jamais receu
B
cete reformation de k part de l'Empereur : ôc eux & tous les au-
très Princes fouuerains en euffent fait faire d'autres différentes de
celle de l'Empereur , pluftot que d'approuuer la fienne : ce qui
eût grandement troublé le commerce entre les nations Chreftiennes.
Mais venant dc l'autorité du Pape chef de l'Eglife vifible,
veu mefmes que c'eft par vne confideration ipiriruellc (pour re¬
mettre en leur poinct les feftesmyfterieufes) tous les Princes Se Eftats
Catholiques, 5c particulièrement nos Rois,comme fils aifnés de l'Egli¬
fe, l'ont tres-volontiersreceue.
Cete mefme année vue femme nommée Colombe de Charry de
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la vilîe de Sens
eftant decedée , fut trouuée groffe d'vn ernbrion ^pien-é,
bien formé en toutes* fès parties :
mais les extérieures eftoient en*
durcies en pierre ou pkftre tres-folide : les intérieures , , comme le
c ,1e foye ôc les boïaUx eftoient de chair , mais très-dure: les
offemensdela telle reluifoient comme des cornes.
La plus gran¬
de merueillc eftoit qu'elle auoit porté cete maffe durant vingthuidt
ans , 6c pendant tout ce temps-là elle fe difok eftre en¬
ceinte: dequoy fes voifinesfè moquoient, la croyant eftre hydro¬
pique.
1583. L'année fuyuante MDXXCIIIfe paffa affez païfibîement fi le rx;
peuple (comme deux ans auparavant) n'eût fenti vne guerre burfalei^sbur*
par douze nouueaUx edicts tpusà fa foule: lefquels furent vérifiés par aux"
l'exprès commandement du Roy feant en fon Parlement, après que fa
Majefté ôc le Cardinal de Birague fon Chancellier eurent reprefenté
qu'il eftoit ainfi nepeffaire pour les vrgentes affaires de fon Eftat , fans
Meffire Achille du Harky premier
Prefident i^fifta à k vérification par dç hardies
remonftrances^
Meffire Auguftinde Thou Aduocat du Roy au contraire (dit le Iour-*
nal de ce règne ) après auoir magnifié la prefence de fa Majefté
qui faifoit cete faueur à fa Cour de Parlement de la venir voir en fon
lictde jufHce,conclud à la lecture , publication ôc regiftrement de
tous ces EdidtSjCombien qu'ils réunifient tous à k manifefte oppreffiondupeuple.
Peu de iours après cete action Birague deceaa , ôc Meffire x-
L
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D pourtant en fpecifier aucune.
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