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Hiftoire de France > *
* I. t^-mMA %?^$ P R E S que le Roy de Nauarre, lc Prince de Con- 4L_
Troubles ^»A^^S & ôc le Marefchal de Damuille fe virent efconduits Lcf^*
Ï^Reli-" i^^^A^^® de leurs' demandes, &: des fupplications faites au iy77.
gionnaijres. rw^=/i Roy par efcrit 5c parleurs députés : jugcans que la
refolution des Eftats tendoit à l'abolition de la pre^
tendue Reformation, & (comme ils en parloient
clairement) à violenter les confidences , ils cfmcurcnt
tout leparti à prendre les armes pour affaillir les premiers ceux qui
penfoknt qu'à grand' peine ils auraient moien de fe mettre tant feule¬
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ment en defenfc.
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Ils fiifciterent auffi derechefle Duc Ian Cafimir fils de Rodolfe Pafl*liru/in.a*
latin du Rhin,non plus, comme n'agueres, afin d'intercéder pour eux
tereflTe auec enuers le Roy : mais bien pourluy faire la guerre à toute outrance.Luy
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qui d'ailleurs eftoit mal fatisfait de fa Majefté , à caufe qu'il n'auoit pas
efté payé des fommes à luy accordées par le mefme traicté de paix,deputadeuersle
Roy pour luy remettre tous les appointcmens , dons,
penfions & charges qu'il tenoit de fa Majefté, qui eftoit tout autant
qu'en renonçant à cet accord luy dénoncer le premier la guerre»
îîî.
Or les Religionnaires confiderant que leur première ligue ôc con-
^pcr3ôa^nt fédération auoit efté rompue par la dernière paix, ôc qu'au contraire
ftans «ftrâ- les Catholiques en auoient fait vne contr'eux, fe refolurent de renoiier
gers à leur Jaleur , ôc d'y r'appeller les Catholiques Mal- conrens. Et de fait le Roy C
s : de Nauarre, îe Prince de Condé, les autres Chefs du parti auec îes Ro¬
chellois l'aiant lignée, ils y conuierent auffi la Roine- d'Angleterre, les
Rois de Suéde ôc de Danemark , les Proteftans d'Alemagne, & de
Suiffe. Mais cela mefme fut caufe que pîufieurs Catholiques jugeant
par là qu'ils ne tendoient qu'à la deftrudtio de laReSigio Romaine, refufercntd'y
donner leur nom comme auparauant : Ôc mefmes îe Ma¬
refchal de Damuille perfuadé par Renée de Coité fa femme ( dame de
finguliere vertu ôc grandement pieufe ) rompit auec eux en cete occa¬
sion, 6cfe remit au feruice du Roy pour enfuyure le louable exemple
de fes illuftres anceftres.
l pTn e
L'alarme eft doneparmy tous les Religionnaires : Ôc le Prince de
de Condé Condé le premier , comme le plus Outré, met la main à l'exécution : ©
commence
laquelle il commence par l'oppreffion d'vn de fcsplusaffidés partifàns.
aguerre.
(^'eft qu'il fè faifit delà ville de Brouagepeu de iours après l'auoir ren¬
due au Baron de Mirembeau feigneur d'icelle : lequel venoit de défen¬
dre en l'affemblée des Eftats la caufédetoutîe parti auec plus dehar*
dîeite ôc de contention que nul autre. Mais le Prince coflderant l'im¬
portance de laplace ôc fon affiete commode ôc auantageufe tant par
mer que par terre, la voulut auoir en fon pouuoir (comme autre-fois)
afin de tenir en deuoir îes Rochellois & leurs voifins Infulaires. Auffi
foudain après s'en eftre emparé il mit garnifon dans Fille de Ré , obli¬
gea les Rochellois à faire la guerre par mer: ôc luyfe jettaà la campa¬
gne auec tout ce qu'ifpeut ramaffer tant de cauallerie que d'infanterie,
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