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Henry III clu nom , Roy LXII. 257
_A Et recognoiffant affez à quelles fins ils faifoientil grande inftanec pour
eh%dC ^e renouuellement de ce ferment,illeur proteffca qu'il n'auoitrienen fi
l'îgg '
cftro*cc recommandation que de pouruoir à ce que,fi Dieu ne luy donoit
point de lignée , le feeptre François nctombât point es mains
'
d'vn Prince hérétique oufauteur des hérétiques: ôc que tous les j ours il
prioit D icu de deftourner vn fi grand mal-heur de la Monarchie tres-
Chreftienne.Ceteproteftationmtreceuedetousks Ordres aucc vne
fatisfaction finguliere.
LeDimenehcXVI d'Octobre le Roy fit l'ouuerture des Eftats das
nx.
la grande fale du chafteau de Blois en l'affemblée des Princes, Cardi- °uuertHrc
naux,Prekts,Oftlciers de la Couronne ôc de tous les députés : lefquels
prirent leurs rangs comme es précédentes affemblées fans qu'il foit bç-
B foin d'en faire ici la defeription particulière. Le Roy y paroilToit dans
vn throne eminent auec vne Majefté fur-eminente, aiant k Duc de
Guife affis àfes pieds en qualité de Grand-maiftre , vcftu de fatin blanc
Ôc d'vne cappe retrouffée: lequel aucc vne contenance affeurée fem¬
bloit afleurer tous ceux de fon parti,quifaifoiétle plus grand nombre,' *
Le Roy àuec autant de grâce que d'éloquence commençant par
ix.
l'inuoeation du S.Efpritreprefenta les défauts qui eftoient en l'Eftat, Sommaire
kscaufesdïceuxjôc les remèdes pour y pouruoir: le defir qu'il auoit ou/duRor"
d'y trauailler de fon cofté,cxhortant l'Affemblée de confpirer auec luy
àvneîlfainctc ceuure, ôc mefmespourl'extirpation dc l'herefie , ôc
pour lcfoukgementde fon peupk.Enfe purgeant des calomnies dont
çles factieux l'auoient chargé il n'oublia pas de defcouurir les menées
ôc pernicieux deffeins delà Ligue auec toutl'art que la Rhétoriqueluy
pouuoit fournir ; de forte que fans le nommer il defignoit affez ma;
nifcftementle Ducde Guife. Il parla de la Roine fa mère auec vnfingulier
refpect Ôc reucrenceda qualifiant non feulement mère des Rois,
mais auffi de l'Eftat & du Roiaurrie.il promkentre autres chofes kre-
uo cation de toutes refignations ôc foruiuances d'offices, ôc referucs de
benefices,afin que déformais ils fuffent conférés aux perfonnes qui excelloient
cn vcrtu,expcrience ôcmerite.Il afligna aufli le Mardy enfuy¬
uant pour lc renouuellement du ferment de l' Vnion : ce qui fut le plus
pkufibk.
MontelonGarde-des S eaux prenant la parole après fa Majefté dif-
,x*
courut aufïi for l'eftat des affaires du Roiaume , loua ks fainctes inten-