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20Z Hiftoire de France >
tement: Ôc aprèsk marier auecThomas Duc de Northfolk,grànd Mal ^_
refchal d'Angleterre , perfonnage vertueux ôc Catholique: auquel LrtaJk
neantmoins Elizabeth auoit vne parraite Ôc afleuree confidence.
iî70,
XIX.
Marie pour fortir de captiuiténerefufoit aucunes conditiôs, ny mef-
Qm eà de-
mes Cf^ ^C(X nouucau mariage.Mais de Mal-heur le Duc de Nortlifolk
fut foupçonné de traicter fecretement aucc le Pape Ôcauec îeRoy
d'Ëfpagne pour le reftabliffemét de la religion Catholique en Efooffci
en vn temps que les foupçons contre ks Catholiques eftoient foffifans
pour les perdre. Quoy qu'il en foit lc Ducde Nortfolk fut arrefté pri¬
fonnier fur ce fubjet, ôc le procès luy aiant efté fait, il fut condamné à
auoir k tefte trcnchée: ôc l'arreft fut exécuté à Londres.
g
XX.
La Roine d'Efcoffe fut pareillement chargée d'auoir eferit des letres
Elle dere-
à aucuns de fes feruiteurs en Efcoffe : par lefquelles elle fe plaignoit du
niée" ^ ' mauuais Ôc indigne traictement qu'elle aupit receu d'Elizabeth,qui la
retenoit encore prisôniere cotre tout droit diuin ôc humain: toutefois
qu'elle fe confoloit en ce qu'elle auoit de fi bôs ôc fi puiffans amis qu'ils
procureraient fa deliurance ôc k reftabliroient en fon roiaume» Ces le¬
tres interceptées par fes ennemis,qui eftoient toufiours aux aguets, fu¬
rent produites Ôc interprétées du feeburs du Roy d'Ëfpagne capital en¬
nemi des Anglois:ou de celuy dc France par kfaUeur des Guifes coufins
germains de Marie.ôc aigriret Elizabeth cotre elle: de forte qu'elle
la fit garder plus eftroitement que jamais, Ôc depuis ce temps-là toutes
les coniurations qui fe firent en Angleterre contre Elizabeth furent
imputées à cete infortunée Princeffe.
XXL Cependant le Comte de Murey Viceroy d'Efcoffe fut affaffiné à fin- £
tons oppri- duction des Hamiltons qui pretendoient que k Régence du Roiaume
mes.
leur appartenoit, ôcque ce baftard l'vforpoit tyranniquemët à leur preiudice.
Mais auant qu'ils peuffent s'eftàblir en fa place ils furent oppri¬
més par la Roine d'Angleterre.-kqucllecnuoïavne armée en Efcoffe
foubs la conduite du Comte de^uccex,pour ks exterminer, ôc eftablir
enk Regêce le Comte de Lenox irrecociliabk ennemi de l'Ecoffoife*
ErfeXlIi-
^re^ Elizabeth ôc fort Confeil altérés du fang de leur prifonniere*
damnée à
apresî'auoir fouuent prefféc en vain d'abjurer fa religion , ferefolurent
mdft-
delà faire mourir leXI IX an de fa captiuité, après auoir changé fezé
fois de prifon.Pour cet effect ils lUy donnèrent derechefdes Commifi,
fairestcfquels aiant inftrult le procès auec cete feule intention de la rédre
criminelk,en firent leur raport au Parlement d'Angleterre cornpofé
de quatre cens députés des trois Eftats : lefquels la déclarèrent at¬
teinte ôcconuaincueducrimedekfe-Majeftéau premier chef, pour
auoir confpiré contre la Roine ôc contre fon Eftat :
ôc pour la répara¬
tion de ce crime la condamnèrent à eftre décollée par l'exécuteur de k
haute juftice.
XXIlî.
Le Roy Henry tlî aduerti de cete procédure defpccha le fleur de
m-xcïe m" l^llkure deuers Élizabethpourk prier de k faire ectier :
pour clic,
ôc fi elle ne
vouloir donner la liberté à fa prifonniere , qu'à tout le moins elle ne
luy rauît point la vie*conflderé que c'eftoit la plusprocheparete quel-
'?
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