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Henry III du nom , Roy LXIL $£ *
A fit de demeurer auprès de luy )fe retira en Gafcogne. Le bruit futpourijAn
de tant à la Cour qu'il eftoit refolu de fuyure le parti de la fortune de ce
chnft.
Prince. M ais luy pour tefmoigner le contraire reuint àBlois ( où la
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Cour eftoit durant les Eftats généraux ) dez l'entrée de l'année fuyuante;
&s'eftant acquis les bonnes grâces de fa Majefté par la réputa¬
tion de fa vertu, fêles conferua toufiours depuis paria fidélité, Ôc con-,
tinuels feruices enuers fa Majefté, & par vne finguliere prudence ôc fa*»
geconduite.
CependâtleRoyarmoitdefoncoftépoûrs'oppoferauxdeiTeinsdc Xt *
fes ennemis. Mais fon armée conduite par le Duc de Mayenne beau- VA£mé,f
. r lit » n //>v des Retllreis
coup ultérieure en nombre de combatans seitant auancée jufqua fe joint à
Moulins en Bourbonnois., ne fceut empefcher que le Prince de Condé Monfieur.,
. ~ ôc le Duc Iean Cafimir après auoir trauerféîa Champagne & la Bour*
gogne (où ils firent mille rauages Ôc mcfmement à l'entour de Langres,
en l'abbaye de Cifteaux ôc à Nuis ) ne paffaifent Loire ôc n'en- ,
traitent en Auuergne : où continuans leurs pilleries ils obligèrent les
A unergnas à racheter le fac des bourgadei ôc du plat païs par la fomme
de cent cinquante mille francs : moiennant laquelle ils parlèrent en
Bourbonnois : ôc le XI du mois de Mar»en l'an MDLX XVI fe joi¬
gnirent au Duc d'Alençon, ôc luy déférèrent toute f autorité en le re»
cognoiffant pour General de l'armée.
Aiant ainfi pénétré à force d'armes jufqûes dans le fein de la Fran- XIÏ -
ce,ilseuffent fait Volontiers quelque grand effort .-mais nos Princes Les Princes
n'aiant point de finances pour contenter les eftrangers qui demadoient tet5fent lcs
. C de l'argent, Ôc mutmuroientde ce qu'on leur manquoit de promeffe u^S. Ût
pour leur payement, ils furent contrains de tenter encore les moiens
de la paix, efperans que le Roy eftant le plus foible feroit bien-aife .de
leur accorder leurs demandes , quoy qu'elles fuffent inciuiles & in*
folentes.
Ils enuoierent donc vne requefte à fa Majefté , par laquelle entre
xiïi; '
autres chofes î/i demandaient les dimespourkentretentment de leurs Mi~Lams ds*
niftres en toutes les tviU.es® lieux tenus par les Religionnaires,® ailleurs^ ***
partie ficelles par toute l'eftendm du Roiaume. En confiequmee de cela ils
*vouloient auoir des temples auec libre exercice de leur Religion fans excepp
tion ny exclufion d'aucune mille. Que le Roy de Nauarre ® le Prince de
Condéfuffent maintenus en leursgouuernemës auec des codifions tres*auan~
tageufes. QuefteRoy aduouat la leuee de leurs troupes eflranveres comme
faite pourfonferuice 3®fournit au Duc Cafimir degroffisfommes d'argent
pour lepayement d'iceUes. Ils n'oublièrentpas auffi lesprincipaux Chefs de
leurparti ' afin qu'en lesfaifiant recompenfier aux defiens du Roy , 'l'oiliva-*
tion neantmoins leur en demeurât, comme leur aiant procuré cet aduatage*
. Le Roy craignantfiffue de la bataille s'il venoit aux mains auec fes xïV"
ennemis plus forts que luy, ou stl ne îes combatoit qu'ils ruinaïfent kdi& d«
fonRoiaume,nauoitautreviféequedeîesrenuoier chez eux à quel-paix'
epeprix que cefût : & attendant la conclufion d'vne bonne paix* de.
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